La République, Tome 1 : 1880-1932 - Maurice Agulhon (1911) - La période 1880-1914

Thèmes abordés

La République, Maurice Agulhon, Clemenceau, grande guerre, union sacrée, Sarrien, Rouvier, Waldeck-Rousseau, affaire Dreyfus, antimilitarisme, républicain, république

Résumé du document

La République en France, évoque bien davantage qu'un système juridique (Etats-Unis) : système complexe de valeurs, enjeu d'interprétations opposées et rivales. Particularité française : débat perpétuel sur son histoire et les règles du jeu.
Grand pays prospère, puissance capitaliste et industrielle, complexité de mouvement ouvrier, de la composante révolutionnaire.

Extraits

[...] Les Orléanistes firent tomber de Broglie et devinrent républicains. Coup de génie de Gambetta, héros de la Défense nationale, qui fondait la République par l'Opportunisme, saisissant l'occasion de nouer une alliance avec la droite modérée. Sentiment national est une autre donnée de grande importance. Tout le monde se réunit autour du drapeau tricolore et ce n'est plus, comme dans la jeunesse du comte de Chambord, un symbole révolutionnaire. Patriotisme a progressé depuis Waterloo et la République va utiliser ce sentiment. [...]

[...] Plus la République se lie à la Patrie et au Peuple. Patrie : D'abord la Révolution française de 1789 et les droits de l'Homme sont récupérés par élément de fierté nationale dans la mesure où ils ont constitué un phare pour les libéraux et opprimés étrangers. Ensuite, la Contre-Révolution en 1792 et 1814 a pris la forme d'une guerre menée de l'étranger contre la France. Donc idéal révolutionnaire connoté de fierté nationale. Ainsi, lien tissé entre République et Patrie, alors que ne devrait pas être le monopole d'un parti. [...]

[...] En 1880, opposition droite-gauche = antagonisme République- Monarchie et laïcité-primauté de l'Eglise. Gauche = démocratie libérale (suff univ, élection des maires, liberté de presse) / Droite = solutions de tradition et d'autorité. Par exemple, Thiers des dernières années, qui soutient le manifeste des 363 en mai 1877 et qui est accompagné solennellement au Père Lachaise par le Paris rép est de gauche. Ainsi, il n'existe pas de lien entre gauche et socialisme à l'époque ( Anachronismes). Les républicains s'appelaient parfois la démocratie, càd les gens issus du peuple qui voulait le pouvoir du peuple (bleu en réf à 1792 ou rouge en réf à 1848). [...]

[...] Donc, quelle est la meilleure politique extérieure (la plus patriotique) ? profil bas à l'égard de l'Allemagne ou une politique plus active à l'Est, dans l'espoir d'une revanche ? Continuité des querelles depuis 1789, la Révolution et la guerre civile n'étaient pas achevé dans les esprits. « guerre de religion » encore âpre, on craignait et méprisait l'adversaire. Opposition également entre les classes sociales à la suite de la Commune du Printemps 1871, y compris au sein de la Gauche ; raison pour laquelle sa réunion sera si éphémère. [...]

[...] Complexe parce que nb débats internes : J.Simon a fait voter le Sénat contre car trop radicale. Cependant volonté d'apaisement de Ferry qui le fera critiquer par la suite : le Concordat n'a pas cessé d'être appliqué, nouveaux programmes menés avec mesure, les « devoirs envers Dieu » furent tolérés en fait, et la morale sociale mit l'accent sur les règles communes. Bref, à tous les échelons oppositions : au Parlement entre Ferry, Simon Mgr Freppel à l'échelle locale, chasse au curé ou à l'instituteur. [...]