La période révolutionnaire est riche en changements politiques, et revirements en tous genres, bref la constance n'est pas de rigueur. Le texte qui nous intéresse en est un des plus beaux exemples, il s'agit là d'un texte, composé par la Commune et le peuple de Marseille, en réponse à l'Assemblée d'Auxerre le 20 mai 1793. Ce texte s'inscrit dans un contexte de troubles, la France est en guerre contre une coalition des différentes couronnes d'Europe, ce qui suit la décapitation du roi.
Ce texte se présente comme un réquisitoire à l'égard de la Montagne, une faction politique, qui a déçu les membres de l'assemblée de Marseille, les accusations qui portent sur les élites n'y manquent pas. Il s'agira donc de voir en quoi ce texte est révélateur de tensions politiques sous-jacentes et d'en analyser les causes.
[...] Les membres ont des origines socio-professionnelles, assez ressemblantes, ce sont des juristes en majorité, et des intellectuels pour un 1/5e. L'ensemble se caractérise par une hétérogénéité que l'on peut retrouver lors des débats (Comme ceux de l'automne 1793 sur l'organisation du gouvernement révolutionnaire.) C'est face à cette Montagne que la désillusion se fait le long du texte. Les membres sont accusés de divers maux, son image dépérit, elle n'est plus aussi sainte qu'elle le prétend (Ligne de plus, les Marseillais la jugent négativement, en comparant l'ensemble, au comportement de ses deux émissaires (à la ligne 54). [...]
[...] Et c'est une part de ce ressentiment girondin à son égard, que l'on voit dans ce texte. Danton, est aussi abordé (Ligne 21) C'est un homme d'origine paysanne, avocat de formation, il s'illustre dans son district des cordeliers, en tant que président et montre une vive opposition à Marat, tout cela lui offrant une reconnaissance patriotique. Avec la dissolution des districts, il adhère au club des Cordeliers, mais fréquenteplus celui des Jacobins, c'est un antiroyaliste de conviction. Il a une carrière aux débuts difficiles et sera un temps exilé en Angleterre. [...]
[...] A la fin aout, il ne reste que quelques villes insurgées, qui se rendront peu à peu. On peut se demander si les Girondins ont voulu transformer la France en un état fédéral par opposition, à l'unité propre à la république. On peut penser que la Gironde ne craignait pas un pouvoir centralisé et puissant, mais plus, qu'il soit sous l'influence directe des masses parisiennes, dont le programme par son aspect social et économique était hostile au libéralisme. Cette peur de Paris se perçoit dès le 10 aout 1792, quand la Gironde par peur sociale préfère se rapprocher de l'élite bourgeoise provinciale plutôt que de faire alliance avec le peuple des citoyens passifs. [...]
[...] Accusés à tord de royalisme par les montagnards (faux dans les actes), ainsi que d'être des fédéralistes, les Montagnards se voulant teneurs de la République comme une et indivisible (Buzot, admirait le système américain, mais ne fit rien pour le réaliser.). Des querelles portent aussi sur la place de Paris en temps de guerre. En 1793, ils basculent dans une répulsion vis-à-vis du peuple et des masses Sa morale a été entièrement pervertie. déclara Buzot.). Aussi démocrates que les Montagnards dans les idées, moins dans les manières. [...]
[...] Réponse de la Commune et du peuple de Marseille à l'Assemblée d'Auxerre mai 1793 - la crise fédéraliste Introduction La période révolutionnaire est riche en changements politiques, et revirements en tous genres, bref la constance n'est pas de rigueur. Le texte qui nous intéresse en est un des plus beaux exemples, il s'agit là d'un texte, composé par la Commune et le peuple de Marseille, en réponse à l'Assemblée d'Auxerre, et cela le 20 mai 1793. Ce texte s'inscrit dans un contexte de troubles, la France est en guerre contre une coalition des différentes couronnes d'Europe, ce qui suit, la décapitation du roi. [...]
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