René Rémond, Seconde Guerre mondiale, conséquences de la guerre, transformations territoriales, démocratisation
La Seconde Guerre mondiale et l'après-guerre.
Trois caractères présents dans la 1ère Guerre mondiale mais majorés : extension dans l'espace, longue durée et intensité. Cette guerre est « encore plus totale » que la précédente.
L'extension territoriale est encore plus grande qu'en 1914-18, le nombre de pays non engagés étant encore plus faible.
La guerre s'étend d'abord à l'initiative de l'Allemagne. Elle porte la guerre sur de nouveaux théâtres d'opération tel le Danemark et la Norvège, envahis en avril 1940.
[...] Les autres seront représentés par rotation à ce Conseil de sécurité et éliront 6 membres complétant les 5 Grands. La démocratie semble ainsi établie durablement dans les institutions internationales. La 2nde GM marque le triomphe de la démocratie par toute la terre. Dans chaque pays, le pouvoir est exercé par des forces démocratiques et l'entente des 5 grands parait devoir préserver la paix. Toutes les conditions semblent réunies pour la préservation de la paix. Or, deux ans plus tard, les vainqueurs sont désunis. Deux blocs hostiles se dressent l'un contre l'autre dans une forme de guerre inédite. [...]
[...] Dans la majorité des pays, les mêmes secteurs sont nationalisés : les secteurs de base, les sources d'énergie, les charbonnages. En France et en le gaz, l'électricité, les moyens de transport, des établissements bancaires et des sociétés d'assurances sont nationalisés également. La nationalisation apparait comme la solution aux pb éco. Au niveau social, d'importantes réformes sont adoptées à d'écrasantes majorités pour répondre aux vœux de l'opinion et la pression des travailleurs. En France, en 45-46 a lieu une forte poussée syndicale. [...]
[...] Des innovations dans le régime électoral ont aussi lieu. Le droit de vote des femmes est accordé en 45 en France. La représentation proportionnelle, jugée plus démocratique que le principe démocratique, devient la règle pour les consultations électorales en Europe. Sur le plan des institutions parlementaires, c'est l'affaiblissement, si elle est conservée, de la seconde assemblée. En France, le Conseil de la République est bien moins puissant que le Sénat de la IIIe Rép. Surtout, c'est dans les rapports entre les pouvoirs le triomphe du régime d'assemblée apparaissant comme le plus fidèle aux principes démocratiques : assemblée souveraine reflet de l'opinion, détenant tous les pouvoirs avec les gouvernements sous sa dépendance. [...]
[...] Le système des forces politiques exprime une poussée à gauche et les droites traditionnelles sont discréditées, désorganisées. Du fait de leurs structures, elles étaient moins préparées à l'action clandestine et à la Résistance. De plus, la droite s'est laissée identifier à un monde ancien que l'opinion rejette dans sa quasi-totalité. L'heure est à des forces plus avancées. Trois forces se détachent, identiques dans la plupart des pays. Ces 6 années de guerre, d'occupation et de résistance ont unifié l'Europe. Les mêmes courants la parcourent. [...]
[...] Leur effondrement est un phénomène distinct. La démocratie l'emporte sur le fascisme. Ses chefs (Hitler, Mussolini) sont morts. Il en va de même dans les régimes satellites où les chefs encore vivants sont enfuis ou internés, traduits en justice avant d'être condamnés. Les régimes autoritaires de l'Espagne et du Portugal font exception. Ceux-ci survivront jusqu'à la mort de leur fondateur, Franco et Salazar. Le système des forces politiques Dans les autres pays, depuis longtemps des démocraties marque une étape de plus dans la démocratisation du régime, des institutions, de la vie politique et des rapports sociaux. [...]
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