La Chine et le monde depuis 1914, étude de document
Le texte est un article de presse, paru dans le journal Le Monde, le 13 février 2014, et il
a été écrit par deux journalistes français qui engagent une réflexion sur le bilan de la Chine
dans le monde, au moment où Pékin est en passe de devenir une puissance économique de
premier plan. A cette occasion, les auteurs rappellent les éléments de politique engagés par
son premier secrétaire général du Parti Communiste, Xi Jinping, en poste depuis 2012, qui se
présente à la fois comme l'héritier de Mao, le grand leader de la Chine communiste entre
1949 et 1976, mais aussi l'héritier de Deng Xiaoping (1978-1992), celui qui a fait entrer Pékin
dans la mondialisation.
En quoi l'action menée par Xi Jinping se présente-t-elle à la fois comme un héritage et une
rupture ?
[...] Ceux-ci le feront effectivement, mettant en avant les critiques plus que les avantages du communisme, et Mao y répondra en engageant une féroce répression à destination d'abord des intellectuels et des citadins, le texte parle à cet effet de « campagne d'élimination massive ». C'est à ce moment que le système des Laogai sera mis en place, l'équivalent des goulags soviétiques, où plus de 5 millions de chinois sont enfermés. Les Laogai existent toujours dans la Chine contemporaine, mais ses cibles ont changé. [...]
[...] En quoi l'action menée par Xi Jinping se présente-t-elle à la fois comme un héritage et une rupture ? Nous verrons dans une première partie que sa politique est dans la continuité de ce qui a été entrepris auparavant par Mao et qu'elle s'inscrit dans une logique totalitaire et répressive. Dans un second temps, nous verrons en quoi son action est aussi modernisatrice, ce qui permet à la Chine de devenir un concurrent sérieux pour les Etats-Unis, même si elle doit repenser son modèle car il est devenu moins performant. [...]
[...] Celle-ci se présente à la fois sous l'angle d'un héritage, celui de Mao, et c'est ce qui explique pourquoi ce pays, qui est toujours un état communiste, maintient une logique répressive très forte sur sa population. Mais, la Chine est maintenant une puissance économique à parti entière, totalement inscrite dans les réseaux de la mondialisation, et à u tournant, puisque son modèle de développement est devenu moins performant. Pour Xi Jinping, la réponse passe donc par un subtil jeu d'équilibriste par lequel, pour sauver le régime, il lui faut maintenir les fondamentaux issus du maoïsme, et proposer des solutions nouvelles pour concrétiser « son rêve chinois ». [...]
[...] Pour autant, les deux leaders partagent le même héritage : celui de diriger leur pays grâce à « une terreur calculée et de violence systématique ». Pour autant, Xi Jinping n'est pas dans la simple imitation du modèle maoïste. Les temps ont changé. D'abord, les critiques sont maintenant plus vives concernant le bilan de Mao. La période n'est plus celle de Deng Xiaoping lequel, prenant la suite du Grand Timonier, déclarait que Mao, « c'est 70% de bon de mauvais ». [...]
[...] Nul doute que l'actuel premier secrétaire général a du en garder un souvenir traumatisant. De plus, les enjeux pour la Chine ne sont plus du tout les mêmes : là où Mao dirigeait un état isolé sur la scène politique, un pays pauvre mis à l'écart de l'économie mondiale, alors que le monde était confronté à la guerre froide. La Chine de 2014 ne présente plus le même visage : « selon le PIB mesuré en termes de parité de pouvoir d'achat, la Chine détrônera à la fin de l'année les Etats-Unis de la première place, une position que Washington occupait depuis la fin du XIXe siècle ». [...]
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