Une Constitution, celle de l'an I (1793), votée le 24 juin, est adoptée par referendum le 24 juin et proclamée le 10 août 1793. Elle a été élaborée par les Montagnards, qui fut un groupe politique de la Révolution française à la Convention nationale, favorable à la République et opposé aux Girondins. Il s'agissait des députés de l'Assemblée législative de 1791 les « plus à gauche ».
Saint-Just était un des plus célèbres représentants des Montagnards, avec Maximilien Robespierre. C'était un homme politique français. Il se distingue principalement pour son intransigeance sous la Terreur. Il fut surnommé « l'Archange de la Révolution ». Le 10 octobre 1793, il présente un rapport à la Convention nationale, au nom du Comité de salut public, afin d'exprimer leur très forte volonté d'instaurer un gouvernement révolutionnaire, soit très autoritaire et totalement arbitraire, jusqu'au retour de la paix.
[...] Pourtant, tout bascule le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) quand Robespierre, menaçant une fois de trop la Convention est renversée par une conjuration. Saint-Just est interrompu à la Tribune par Tallien. Ils sont tous alors exécutés. Bibliographie indicative On ne peut pas régner innocemment: Discours sur la constitution de la France prononcé à la convention nationale dans la séance du 24 avril 1793 ; suivi d'un essai de constitution de Saint-Just (Poche - 1er juillet 1997) Saint-Just : L'ombre des chimères de Jean-Jacques Lafaye (Broché - 13 avril 2007). [...]
[...] Le décret du 14 frimaire an II décembre 1793) dispose que la Convention est le centre unique de l'impulsion du gouvernement. Il supprimera les élections locales, éliminera les sociétés populaires et intègrera les comités de surveillance dans le gouvernement révolutionnaire sous le contrôle des Comités de Salut Public et de sûreté générale. De plus, et surtout, le rapport de Robespierre du 5 nivôse (25 décembre 1793) sur les principes du gouvernement révolutionnaire distingue celui-ci du gouvernement constitutionnel: le but du gouvernement constitutionnel est de conserver la République, celui du gouvernement révolutionnaire est de la fonder Les décrets de ventôse inspirés par Saint-Just disposent que la résistance au gouvernement révolutionnaire dont la Convention nationale est le centre est un attentat contre la liberté publique et les arrêtés des représentants en mission, membres de la Convention, ont valeurs de lois provisoires tant que le Comité est devenu maître de la Convention. [...]
[...] Bien que le roi fut exécuté, la Convention girondine a donc ralenti le processus de l'élimination de la monarchie, se montrant alors assez charitable avec cette dernière. Pourtant, Saint-Just affirme: ma République ne sera fondée que quand la volonté du souverain comprimera la minorité monarchique De plus, les échecs militaires infligés par la première coalition de l'Europe monarchiste entraînent le vote, le 24 février 1793, de la levée de 300000 hommes, par tirage au sort, provoque des soulèvements ruraux, aussitôt réprimés par la force. [...]
[...] "Rapport à la convention nationale au nom du comité de salut public Saint-Just (10 octobre 1793) La monarchie est abolie le 22 septembre 1792, la République est proclamée. La France entre alors dans une nouvelle période de gouvernement de fait. En France, la Convention est le nom donné à la troisième assemblée de la Révolution, qui succède à l'Assemblée législative le 21 septembre 1792. En référence à l'exemple américain, le terme désigne un pouvoir chargé d'établir une nouvelle constitution et d'exercer provisoirement la souveraineté. [...]
[...] Ainsi, le 2 juin 1793, la Convention dominée par les Montagnards est instaurée. La Constitution de l'an I cherche à établir une véritable souveraineté populaire grâce à des élections fréquentes au suffrage universel. Tous les pouvoirs sont attribués à un corps législatif élu pour un an. Mais cette constitution ne fut établie: Dans les circonstances ou se trouve la République, la Constitution ne peut-être établie ( ) pour les réprimer En effet, les députés montagnards doivent faire face à des circonstances dramatiques telles que les insurrections fédéralistes, la guerre de Vendée, les échecs militaires et l'aggravation de la situation économique. [...]
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