Rapport de l'adjudant-chef commandant, section de gendarmerie de Montceau-les-Mines, police allemande, police française, 23 mars 1944, archives nationales, Changarnier, Pétain
Dans son discours de janvier 1942, le ministre de l'Intérieur, Pierre Pucheu, organise les grandes réformes du régime de Pétain en plus de fixer la doctrine de la police selon Vichy : "Le maintien de l'ordre public, indispensable à la vie de la nation, doit être assuré par des mains françaises, des bras français, des têtes françaises.". Donc dans une logique d'efficacité, il considère nécessaire que la police française gère l'ordre public dans un contexte de forte présence militaire allemande.
[...] D'une part, les interpellés se sont fait passer pour des résistants en demandant du ravitaillement et cela sous forme de don : pas voulu les faire payer" (page 1). Cela témoigne d'une forme d'entraide que porte une population qui soutient les résistants vu alors comme des héros. On ne souhaite pas forcément prendre le risque de résister ou même d'héberger des résistants, mais leur donner de quoi se nourrir ou de quoi faire du troc est un bon moyen de participer à son échelle. [...]
[...] Cette dernière considération permet d'introduire la question suivante : En quoi Changarnier présente un rapport à la police française nuancée dans un contexte allemand et pétainiste début 1944 ? Afin de répondre à cette problématique, nous commencerons par une petite analyse du rôle et de la place de la police au niveau local. Puis, nous évoquerons la façon dont étaient perçus les résistants en 1944 avant d'évoquer le malaise causé par la présence allemande en France. Tout d'abord, comme nous l'avons abordé en introduction, le régime de Vichy encadré par la collaboration avec le IIIe Reich réforme sa police. [...]
[...] La brigade de Blanzy a donc arrêté deux hommes suspects et les a présentés à leur supérieur, donc Changarnier, qui les as soumis à un interrogatoire dans le but de les identifier et d'obtenir des aveux les innocentant ou non. Il y a un certain degré de précision qui est présent avec la mention des dates et heures des faits des accusés, la mention d'une enquête de seulement 24 heures qui conduit aux arrestations tout en témoignant d'une rapidité d'action et donc d'une certaine efficacité de la brigade de Blanzy. [...]
[...] Mais peut être cela cache aussi une ressentiment tout autre, Changarnier peut envisager que ce soit des vrais "terroristes" rattachés à un maquis, ce qui expliquerait les grandes quantités de ravitaillement qu'ils cherchent à avoir, et donc ils forment de cette façon sa rancoeur dans ce rapport en disant que qui qu'ils soient, même s'en réel usage de la violence, ils ont troublé l'ordre public en inquiétant la population de la menace du vol qui au passage n'est pas légal bien que monnaie courante dans ce contexte de guerre. Pour conclure, Changarnier présente un rapport à la police/ gendarmerie française nuancée car elle doit assurer l'ordre public tout en étant en quelque sorte soumis à une hiérarchie très étroitement liée au IIIe reich allemand. Il existe des forces de l'ordre appartenant à des mouvements de résistance, d'autres qui vont simplement respecter les ordres et d'autres qui vont totalement adhérer à la nouvelle doctrine? [...]
[...] Ici, se dire "terroriste" plutôt que "résistant" c'est joué sur les mots soit pour présenter sa fervente opposition au mouvement en tant que partant à la police allemande, soit c'est une stratégie laissant croire que la première idée pour en fait caché la réalité est l'appartenance à la résistance. En effet, toute une propagande ce développe autour de l'association des figures résistantes au terrorisme, même si cette idée n'est pas vraiment prise au sérieux au niveau du peuple, les policiers et gendarmes se rangent derrière une méfiance enverzs les communsites et les étrangers car ils sont associés aux résistants. [...]
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