Patrick Garcia, Commémorations - les enjeux d'une pratique sociale, rafle du Vél' d'Hiv', commémoration, mémoires, Shoah, religion juive, François Mitterrand, Olivier Lalieu, devoir de mémoire, culture, religion, enseignement
Le document est un exposé sur l'historien Patrick Garcia qui se base sur une étude de son texte "Commémorations : les enjeux d'une pratique sociale".
Chaque commémoration s'inscrit en tension entre deux pôles, l'un répond à une préoccupation de sociabilité, de construction ou d'affirmation d'une identité, d'inscription dans un lignage. L'autre est pédagogique, il entend transmettre, faire connaître, inciter ou prémunir.
[...] On commémore en priorité et majoritairement le rôle des armées et celui des résistants. Cette politique autour de la figure de Charles de Gaulle, chef des résistants, cherche l'unité nationale au travers de la résilience et d'une politique de pardon. C'est ce que l'historien Henry Rousso a nommé le mythe du résistancialisme0. La ligne 32, du texte de Patrick Garcia, évoque cette situation où on ne « retenait que les épisodes glorieux et gratifiants du passé ». L'intérêt porté aux victimes est donc minime, de plus les victimes, elles-mêmes, n'évoquent que partiellement leurs vécus. [...]
[...] Commémorer des événements négatifs : un « nouveau rapport au passé ». A. Prise de conscience de la reconnaissance de la mémoire de la Shoah B. Le rôle clé des témoins C. Nécessité de réparer : abandon du « Grand récit » Bibliographie : BEDARIADA, François. « Le temps présent et l'historiographie contemporaine », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. no 69, no pp. 153-160. GARCIA, Patrick, « Commémorations : les enjeux d'une pratique sociale », Raison présente p.25-45. GARCIA, Patrick. « L'histoire en France : une perspective historiographique », Histoire en bibliothèque. Éditions du Cercle de la Librairie pp. [...]
[...] 52 GARCIA, Patrick, « Commémorations : les enjeux d'une pratique sociale », Raison présente, n° p.25-45. - « le geste commémoratif se déploie avec une ampleur et des caractéristiques nouvelles dans la seconde partie des années 70 alors que la société française s'installe dans une crise de longue durée, que le rythme des changements sociaux s'accélère et que l'idée révolutionnaire se délite. » - « le geste commémoratif apparaît en premier lieu comme un geste de réassurance qui permet de rejouer à moindres frais les grandes scènes des divisions franco-françaises. » - « le geste commémoratif s'inscrit dans une tradition de référence à l'histoire qui prend ses racines dans la configuration politique française telle qu'elle s'institue après la Révolution française. » - « Cette « ère patrimoniale », pour reprendre la caractérisation de Pierre Nora, suscite autant une gourmandise inégalée envers les choses du passé et un embarras à l'égard des valeurs et notions qu'il colporte. » Quelle commémoration de la rafle du Vel d'Hiv' de juillet 1942 ? [...]
[...] Raison présente, n° 128, Commémorations : les enjeux d'une pratique sociale - Patrick Garcia (1998) - En quoi ce texte met-il en exergue la nécessité et l'enjeu de reconnaître et commémorer des événements perçus comme « négatifs » ? - Plan détaillé Reconnaître et commémorer les « événements négatifs », Patrick Garcia Patrick Garcia : un historien, professeur à l'Université de Cergy-Pontoise et chercheur associé permanent à l'Institut d'histoire du temps présent. Thèse sur le bicentenaire de la Rev Française 1994, il a co-dirigé avec Maryline Crivello et Jean-François Sirinelli le séminaire « La cérémonie publique dans la France contemporaine » (étude sur le phénomène commémoratif) Ses travaux portent sur les usages publics et politiques de l'histoire, l'histoire de l'enseignement de l'histoire ainsi que sur l'historiographie et l'épistémologie de cette discipline. [...]
[...] « Quelques réflexions sur la place du traumatisme collectif dans l'avènement d'une mémoire-Monde », Journal français de psychiatrie, vol no pp. 37-39. LALIEU, Olivier, « L'invention du "devoir de mémoire" », Vingtième siècle. Revue d'histoire n°69, p. 83-94. https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2001-1-page-83.htm - « l'expression « devoir de mémoire » appartient aujourd'hui en France au langage courant. Son utilisation se banalise dans les médias, les déclarations des hommes politiques, les discours des responsables religieux ou associatifs etc. Ses implications sont multiples et complexes. Elles touchent à la fois l'enseignement et la culture, la religion et l'histoire, la politique et l'économie. » - « Le devoir de mémoire est le titre français donné en 1995 à un ouvrage posthume de Primo Levi, reprenant un entretien accordé en 1983 à deux historiens italiens. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture