Projecting Power: The Indian Army Overseas, chapitre 3, Imperial Connections : India in the Indian Ocean Arena, Thomas R. Metcalf, fonctionnement de l'impérialisme, évolution de l'empire britannique, sous-continent indien
Spécialiste de l'histoire du régime colonial britannique en Inde dit « Raj », Thomas R. Metcalf est né en 1934 aux États-Unis. Il a fait trois cursus : l'un au Amherst College dans le Massachusetts, un autre à l'université de Cambridge et enfin un cursus à l'université d'Harvard dans laquelle il y a fait sa thèse. Il a enseigné dans l'université du Wisconsin, de la Pennsylvanie, puis l'université de Californie pour laquelle il enseigne en tant que professeur émérite depuis 1962 à Berkeley. Son dernier ouvrage essentiel date de 2008, nommé Imperial Connections India in the Indian Ocean Arena, 1860-1920, contient le chapitre 3 traité ici. Son écriture entre dans le champ du courant historiographique néo-braudelien (histoire sur un temps long) et cherche à décloisonner ses recherches de la simple approche traditionnelle du binôme colonie-métropole pour un regard plus ouvert reconsidérant la globalisation impériale et posant des comparaisons malgré peu de détails précis sur les sociétés assujetties. Ses sources, en effet ne proviennent pas des anciens pays colonisés mais du Colonial Office et de la British Library.
[...] Les régiments de cavalerie natifs d'Inde amenèrent leurs chevaux au front, mais pour les Anglais. La guerre des Boers devait être en fait une guerre des blancs. Puis il y eut la poursuite des musulmans fanatiques de Somalie de 1900 à 1904, longue guerre qui tint pendant un temps l'expédition en échec (200 hommes perdus lors d'une embuscade) mais cristallisant l'utilisation d'autochtones dans les expéditions anglaises : Punjab, Sikh, Britons, Boers, Indiens, Soudanais, Somaliens soit un total de 450 hommes. [...]
[...] De même, il fallait prendre en compte les objections des Népalais à ne pas vouloir voyager trop loin de chez eux en plus du risque de mutinerie (ce sera en effet le cas en 1915 à Singapour). Il y avait la question du paiement de cette armée également, question partageant les avis : le coût devait varier selon les zones géographiques d'intérêt pour la Commission Royale pour les dépenses de l'Inde. L'Inde devait être exempt de paiement pour toutes les zones comme l'Europe, le Japon ou l'Afrique de l'Ouest. [...]
[...] Le comportement de certaines ethnies plaisait aux Anglais comme c'était le cas pour les Sikh qui avaient un fort tempéramente d'esprit et souriaient souvent, même dans l'effort. En 1914, les Punjabis et les Gurkhas composaient les de l'armée d'infanterie indienne. De manière générale, les Indiens furent divisés en catégories ethnographiques pour qu'ils soient mieux recrutés et répartis selon leur caractère. Sur l'île britannique, des ethnies pouvaient ressembler à celles qu'on trouve en Inde : les Ecossais Highlander et les Sikhs Punjabs étaient à rapprocher : ils se sont battus contre l'occupation anglaise, avaient un style vestimentaire qui devait marquer leur attitude guerrière (barbe, turban . [...]
[...] La Seconde Guerre mondiale n'a pas minimisé leur réputation de soldats résistants et courageux. Leurs exploits furent contés dans une littérature de plus en plus grande sur le sujet, inspirant les nouveaux et facilitant le recrutement. Cependant sur d'autres terrains, le passage d'ennemi à allié ne se fit pas avec autant de respect que pour les Sikhs ou Gurkhas. Les Anglais se méfiaient donc des vaincus en général et ne les tenaient pas en estime. Certaines ethnies ne correspondaient pas à la vision martiale que se projetaient les Anglais comme ce fut le cas envers les Chinois ou les Malaisiens (considérés après 1915 pour les recruter dans la Marine). [...]
[...] De préférence, on se tourna alors vers les Indiens (infanterie de Bombay) qui ne mirent pas fin dans un premier temps au soulèvement du fait de l'acclimatation des animaux de transport (la mouche tse-tse faisait des ravages). De même, les troupes indiennes qui arrivaient en Afrique de l'Est arrivaient aussi sans aucun renseignement sur le terrain et ordres précis, selon l'officier anglais Vaughan qui se plaignait également d'une mauvaise logistique : pas de ressources suffisantes pour subvenir aux besoins de la troupe, transport ferré laissant à désirer, pas d'interprètes . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture