Le programme de Belleville est un discours de Léon Gambetta. La version que nous en avons est une retranscription du discours par le comité électoral de Gambetta.
Léon Gambetta est né le 2 avril 1834 à Cahors, il grandit dans une famille modeste, il suit des études de droit à Paris où il devient avocat. Il fréquente des cercles républicains. Il s'est illustré en 1868 au cours du procès de Charles Delescluze. Celui-ci est un opposant au régime, qui est jugé pour avoir ouvert une souscription pour l'élaboration d'un monument à la mémoire du député Alphonse Baudin mort lors d'une insurrection contre le coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851. Le procès est perdu mais sa plaidoirie contre le Second Empire, restera dans les mémoires.
Ce texte est le programme de Léon Gambetta pour les élections législatives de 1869 dans la circonscription de Belleville. Belleville se situe dans la banlieue est de Paris (actuelle 20e arrondissement), c'est un quartier à majorité de population ouvrière et petit bourgeois. Ce programme s'adresse aux habitants de Belleville.
Ce document est un texte paru dans « l'avenir national » le 15 mai 1869. Le document est construit de manière structurée, en effet il commence par accrocher ses lecteurs par les grands principes du radicalisme, puis il énonce ses propositions, et finie enfin par un slogan qui résume bien le radicalisme à savoir « liberté égalité, fraternité ».
La question que l'on peut se poser est « en quoi le contenue de ce programme est novateur ? »
Nous verrons pour cela dans une première partie les héritages du passé qu'il souhaite refuser, dans un second temps nous nous pencherons sur les idées neuves qui sont amenées. Pour finir nous verrons que ce programme est la synthèse de l'idéologie radicale.
[...] Dans la même ligne il est demandé la suppression du budget du culte. Pour rappel l'article 7 de la charte de 1814 (voir annexe) instaure que les ministres des cultes- en d'autres termes les prêtres de ces confessions religieuses - soit payés par le trésor public,où l'état. Cette demande va dans le sens de la précédente, car un état et une religion séparés ne peuvent être liés par des rapports de salaires. L'armée peut être montrée comme problème économique. L'armée et la question économique A la ligne 27, la question des armées permanentes est remise en cause. [...]
[...] III) un programme bilan des idées radicales. Jules Simon lorsqu'on lui demandait le programme des radicaux répondait : En voici deux mots le développement : en fait de science, de théorie, la liberté totale, sans restriction ni réserve. Le pouvoir au peuple On voit bien dans ce texte que la majorité des décisions qui les concernent plus ou moins sont votées par le peuple, c'est l'une des idées principales du courant radical tant dans la première que de la seconde génération de radicaux[4]. [...]
[...] Cette loi est une muselière pour les contestataires qui ne peuvent que courber l'échine et espérer l'abrogation de cette loi. Un autre élément est caractéristique du programme c'est la propension à croire dans l'élection comme mode de choix universel. II) une volonté de décisions Nous allons voir dans ce deuxième temps que ce programme ne se contente pas de contester il revendique également des choses en rapport avec l'application du suffrage universel. Un élu du peuple instruit La ligne 5 nous informe de la volonté de l'élection, des maires du personnel de mairie et des députés, au suffrage universel. [...]
[...] Ce texte repose également sur l'affirmation forte du suffrage universel comme mode de décision. Le principe de l'élection comme mode de choix universel A la ligne 13 il est question de l'article 75 de la constitution de l'an VIII (voir annexe), cet article stipule que toutes les personnes nommées par le gouvernement (donc à l'époque presque toutes les fonctions ayant un rapport avec l'état), et le conseil d'État qui est nommé par le chef de gouvernement donc il y a peu de chance pour que l'un d'eu soit poursuivie d'autant plus que l'empereur ne va pas se soucié de tous les fonctionnaires qu'il nomme. [...]
[...] Ces demandes de réunions correspondent bien à une montée des courants contestataires et d'opposants au régime. Cette interdiction de se réunir ou presque car il y a tout de même depuis 1864 l'internationale Mais pour des personnes favorables à la démocratie, c'est difficile à admettre que leur liberté d'expressions est brimée. Déjà que la presse est contrôlée s'ils ne peuvent plus se réunir sans être inquiété, c'en est trop. C'est pourquoi cette notion de liberté de réunion et liberté individuelle apparait presque de partout dans le programme. [...]
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