Proclamation du 1er mars 1815, Napoléon 1er, Bonaparte, Révolution de 1789, empire napoléonnien, monarchie, premier consul
« Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l'ont commencée : elle est finie » : c'est par ces mots, déclarés par Napoléon Bonaparte le 15 décembre 1799, que se terminent en France dix années de bouleversements politiques et sociaux qui avaient conduit à la destruction des privilèges aristocratiques et à l'exécution du roi. Ce général victorieux, premier consul de 1799 à 1804, empereur de 1804 à 1815, réorganise la France et son Empire. Il représentait la confiance nouvelle dans la mobilité sociale et les talents individuels que la Révolution avait forgés. Pourtant, si l'on considère la Révolution à travers ses conséquences sur la France, l'oeuvre de Napoléon revêt un caractère ambivalent en introduisant partout les institutions de la Révolution. C'est dans cet état d'esprit que le 1er mars 1815 au Golf Juan, Napoléon 1er s'adresse à l'armée lors d'un discours après sa fuite de l'île d'Elbe dans l'espoir de reconquérir le pouvoir après avoir été déchu du trône de France une année plut tôt, suite à la défaite de Leipzig et au traité de Fontainebleau.
[...] Toutefois, conscient de événements passés et notamment de la trahison de certains de ses proches, il se veut proche du peuple, conscient des abus de Louis XVIII et de son impopularité « dans mon exil, j'ai entendu vos plaintes et vos vœux ; vous réclamez ce gouvernement de vos choix qui seul est légitime ». Pour ce faire, Napoléon vécut rétablir l'ordre sur les prinicpe de la Révolution « Depuis 25 ans, la France à de nouveau intérêts, de nouvelles institutions, une nouvelle gloire ». Il rappel la mise en place d'une souveraineté nationale, la propriété absolue, organisation égalitaire de la justice et des finances, la liberté de conscience et de culte. Napoléon est conscient que lorsqu'il incarne la Révolution et ses acquis, il rallie à sa cause la majorité de la population. [...]
[...] Proclamation du 1er mars 1815 au Golfe-Juan - Napoléon 1er - Napoléon Bonaparte est-il un continuateur ou non de la Révolution Française ? « Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l'ont commencée : elle est finie », c'est par ces mots, déclarés par Napoléon Bonaparte le 15 décembre 1799 que se termine en France dix années de bouleversements politiques et sociaux qui avaient conduit à la destruction des privilèges aristocratiques et à l'exécution du roi. Ce général victorieux, premier consul de 1799 à 1804, empereur de 1804 à 1815 réorganise la France et son Empire. [...]
[...] Nous verrons dans un premier temps la détermination sans fin de Napoléon pour reprendre le contrôle de la France puis dans un second temps son envie de se fonder sur les principes posés par la Révolution Française. Une volonté de reprendre le pouvoir après son exil sur l'île d'Elbe . A peine sortie de son exil, Napoléon pense déjà à son retour au trône même alors même que le comte de Provence, frère de Louis XVI monte sur le trône avec le début de la Restauration. [...]
[...] Pour lui, le retour à cette monarchie à la place de son Empire n'est pas une bonne chose, « votre tranquillité intérieure et votre considération extérieure seraient perdues à jamais » « Un prince qui régnerait sur mon trône par la force des mêmes armes qui ont ravagés notre territoire », il renvoie à l'accession au trône de Louis XVIII qui a été fait dans une situation complexe : la France vient de perdre 1,3 millions d'hommes au cours des guerres impériales et la situation économique est préoccupante. En exprimant son opinion, Napoléon rassure la population en essayant de se mettre à leur place « je ne consultait que l'intérêt de la patrie ». La restauration des idées de la Révolution Le 11 avril 1814, Napoléon signe le traité de Fontainebleau. [...]
[...] Louis XVIII prend le pouvoir mais reste conscient qu'il ne faut pas essayer de ramener la France telle qu'elle l'était avant la Révolution. Il accepte une Charte constitutionnelle en 1814 pour se légitimer en tant que roi. Celle-ci assure permet l'égalité juridique et légalité d'accès de tous aux emplois du gouvernement . Toutefois, Louis XVIII reste le souverain à la place du peuple, il dispose du pouvoir réglementaire et législatif. A ce sujet, Napoléon rappelle « Tout ce qui a été fait sans vous est illégitime ». [...]
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