Suite à la défaite de Napoléon Ier, les puissances alliées arrivent à Paris le 31 mars 1814. Talleyrand qui est alors à la tête du conseil de régence, nommé par Napoléon lui-même, chargé d'accueillir l'arrivée du roi de Rome va négocier avec le tsar de Russie les conditions d'une réddition avec un demi-succès : l'armistice est signée, la France existe toujours mais elle reprend ses frontières de 1792. Un gouvernement provisoire présidé par Talleyrand va être constitué et être chargé de rédiger une nouvelle constitution.
La question est alors de savoir comment et par quels moyens cette charte permet de concilier les principes révolutionnaires et les acquis monarchiques ?
[...] Il était donc bon pour leur intérêt au peuple français, que la monarchie conserve les droits et les prérogatives de sa couronne La survie de l'État français au sein d'une Europe plus traditionnelle reposait donc sur l'existence même d'une monarchie. Cependant, le retour de la monarchie, d'un régime Ancien n'aura pas été complet puisque des nouveautés inhérentes à l'absence de la monarchie et de la royauté pendant une longue période vont conduire à la création d'une monarchie constitutionnelle . B. Création d'une Monarchie Constitutionnelle La création d'une monarchie constitutionnelle est tout d'abord une volonté évidente d'un besoin réel du peuple selon Louis XVIII. [...]
[...] La restauration de la Monarchie A. Retour de la monarchie comme une nécessité Le retour de la Monarchie apparaît comme une évidence pour Louis XVIII. En effet, la mention des termes bien que l'autorité tout entière résidât en France par la personne du roi le confirme, et le bien-fondé de cette monarchie repose même sur le fait que le roi tire toujours son pouvoir de la divine providence et s'en réfère à lui : devant les autels de celui qui pèse dans la même balance les rois et les nations Le Roi représente a lui seul l'autorité exécutive, cela sera confirmé par l'article 13 de la même Charte. [...]
[...] La solution la plus convenable pour reconnaître le vœu de ses sujets était d'établir une monarchie constitutionnelle. La Charte, même si elle n'institue pas réellement un régime parlementaire, y jette en tout cas les fondements : les assemblées des champs de Mars et de Mai et celle du tiers État sont remplacées par la chambre des députés et la chambre des pairs , constituée d'ecclésiastique et/ou de nobles de hauts rangs dotés par le roi de privilèges honorifiques ou juridictionnels, est recréée. [...]
[...] En conclusion, nous pouvons dire que ce préambule constitue une habile déclaration de conciliation entre les idées traditionnelles et les idées révolutionnaires. Toutefois, la charte qui devait marquer la longévité du nouveau régime mis en place ne collera pas aux réalités dans les temps qui courront. De nombreux gouvernements se succèderont faute d'un exécutif pour celui de Talleyrand-Fouché, de Richelieu suite à sa démission et de nombreux autres problèmes jusqu'à la prise de pouvoirs de Charles X et la révolution de Juillet qui renversera ce dernier pour arriver à la Charte du 14 aout 1830. [...]
[...] La création de cette Charte constitutionnelle a donc été une étape importante de l'avènement des principes révolutionnaires et celle-ci marque une volonté forte du roi de pérenniser, pacifier le régime. B. La volonté de pérenniser, pacifier ce régime Cette volonté de pérenniser et pacifier est très forte, la pacification étant la préoccupation principale. En effet, Dans une Europe qui a été très souvent en guerre avec la France, la paix est si nécessaire à la France comme au reste de l'Europe pour rétablir un climat politique moins tendu entre la France et les autres pays. [...]
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