Porcia, Arria puis Fannia: continuité d'un modèle d'héroïsme ambigu

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Commentaire de texte sur Porcia, Arria puis Fannia: continuité d'un modèle d'héroïsme ambigu

Extraits

[...] Par ces anecdotes Pline le Jeune évoque donc des modèles d'héroïsmes féminins qui sont toutes issues du même milieu social. En effet, appartenir à un milieu social élevé dans la Rome antique ajoute au prestige de la personne et à ses aptitudes. Par exemple, Brutus prétendait descendre de Lucius Junius Brutus qui renversa le dernier roi de Rome en -509, Tarquin le Superbe, pour ensuite fonder la République. Quant au mot « illustre » employé par l'auteur il renvoi bien évidemment aux mérites dont font preuve ces femmes mais aussi à leur noblesse. [...]

[...] Porcia, Arria puis Fannia : continuité d'un modèle d'héroïsme ambigu Le texte étudié est un extrait de la Correspondance, Lettres, III.6, de Pline le Jeune écrite et publiée de 101 à 115 après J.C. L'auteur est né en 61 ou 62 après J.C. et décède entre 113 et 115 après J.C. Il appartient à une riche famille, son père est membre de l'ordre équestre, en tant que chevalier il comptait parmi les plus importants et les plus riches citoyens de la Rome antique. [...]

[...] A travers ces portraits quel modèle d'héroïsme, aussi ambigu soit-il, souhaite nous transmettre Pline le Jeune ? D'abord nous étudierons le milieu social dans lequel évolue ses femmes, puis nous analyserons les vertus que nous évoque l'auteur et enfin nous terminerons par les stéréotypes de ces modèles d'héroïsmes féminins. Porcia, Arria et Fannia des modèles aristocratiques : Des femmes issues de la noblesse : Les trois femmes qu'évoquent Pline le Jeune, proviennent toutes d'un milieu aristocratique. En effet, Porcia est la fille de Caton d'Utique célèbre homme politique romain connu pour son sens de l'intégrité et son stoïcisme. [...]

[...] » Ainsi selon l'auteur, être une mère est aussi savoir se contenir pour préserver la famille et l'époux. L'ambiguïté dans cette anecdote est qu'Arria fait preuve de plus de caractère que son mari, car en effet c'est bien elle qui cache la mort de son fils à celui-ci afin qu'il ne tombe dans le désespoir, alors que dans la conception romaine c'est l'homme qui doit avoir un caractère fort pour diriger sa famille. Porcia, Arria et Fannia des femmes cantonnées à des stérotypes : Des femmes totalement soumises aux décisions de leurs maris : Une autre ambiguïté des modèles d'héroïsme que nous présente Pline le Jeune est que ces femmes sont toutes totalement liées à leur époux. [...]

[...] » Cette conception de la femme totalement soumise à son mari, illustre le fait que même si celle-ci appartient à la noblesse et qu'elle accomplit des actes « héroïques » elle n'en est pas moins cantonnée au stéréotype qu'ont construit les Romains autour de la femme. Des femmes exclues des affaires politiques : Sous la Rome antique, les femmes sont considérées comme politiquement mineures et exclues de la plupart des droits. En effet, dans les textes étudiés seul l'époux s'occupe des affaires politiques : « Déjà Rome se partageait entre César, et Antoine . Brutus . résolut de quitter l'Italie. » Cette citation fait référence aux évènements qui suivirent l'assassinat de Jules César auquel Brutus a participé. [...]