Pays du Golfe, économie, Émirats arabes unis, Qatar, Bahreïn, Oman, Koweït, pétrole, commerce, perle, Knox d'Arcy, Ibn Séoud, indépendance, guerre mondiale, Yasser Arafat
Un excellent bouquin sur une région au cœur de l'actualité, mais dont l'histoire avant le pétrole est peu connue. Très clair, très didactique, on y trouve une mine d'informations. L'histoire des états du golfe est vraiment présentée avec une perspective intéressante qui dépasse la vision canonique avant il y avait les perles puis il y a la crise avec la disparition des perles, puis ces pays sont devenus immensément riches avec le pétrole.
[...] Le système politique des Émirats arabes unis est profondément original : c'est une fédération d'émirats, mais où chaque émirat décide du mode de désignation de ses députés. Ainsi, la fédération offre un cadre souple, avec une large répartition des pouvoirs exécutifs, judiciaires, législatifs, correspondant à une tradition décentralisatrice du pouvoir tribal. C'est donc surtout une création indigène. Abu Dhabi en est la capitale. L'ère de la prospérité Les changements sont spectaculaires. Par exemple pour Bahreïn : en 1941, la population est majoritairement rurale. À peine 30 ans plus tard de la pop est employée dans le secteur public. [...]
[...] En tant que sujet britannique, ils ont d'énormes avantages : pas de droit de douane, protection et privilèges juridiques Ainsi, ils sont en position de force sur le marché des perles. Mais ils sont très impopulaires, surtout chez les marchands arabes. En 1883, le Qatar veut les expulser, mais l'émir se ravise du fait de la tutelle britannique. Le marché des perles est très structuré, et est demandé par les acheteurs (les banians). Ces derniers paient sur avance les équipages qui partent chercher les perles en mer. Mais souvent les récoltes sont insuffisantes, si bien qu'un système de dette est vite mis en place. [...]
[...] Ce pays au débouché de l'Euphrate est très stratégique. Il s'agit aussi de contrer le projet de chemin de fer Berlin Bagdad qui doit se prolonger à Bassorah. Le protectorat constitue un engagement supplémentaire, car il est plus coûteux. Ailleurs, la tutelle informelle est préférée. Ainsi, dans 1890, les Britanniques parachèvent leur domination du golfe. En 1910, l'émir de Dubaï refuse sur son sol un agent britannique et une station de télégraphe. Il est dégagé immédiatement par les Britanniques. Le Golfe est l'autorité du Gouvernement des Indes. [...]
[...] Ainsi, le pétrole est en train de dominer l'économie, ce qui ne manque pas de changer le rapport de force politique au sein des émirats. Mais il convient de signaler la lenteur des changements : les gisements du golfe à proprement parler ne sont découverts que dans les années 30 (1932 à Bahreïn au Koweït et en Arabie Saoudite au Qatar, et seul le Bahreïn en tire des revenus. Au même moment, le marché des perles s'effondre de la concurrence japonaise. [...]
[...] Aussi, les marchands perdent leur position économique et leur influence politique. Sur le plan des idées politiques : La prospérité de la perle avait permis le développement des premières écoles. Les premiers instituteurs, venant de l'étranger, notamment d'Irak ont amené avec eux les idées nationalistes panarabistes. De même, boosté par la révolution irakienne de 1920, Bassorah s'affirme comme un centre intellectuel d'agitations, rayonnant sur les pays du golfe. Mais les grosses contestations de cette période viennent des marchands. Ainsi, dans les années 30, Mani Bin Rachid un marchand de perles, mais appartenant à la famille de l'émir prend la tête d'un mouvement de réformes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture