Culture, patrimoine spirituel, Mayotte, musique, politique, communauté endogène, système culturel, pouvoirs publics, diversité musicale, génération, transmission orale, influences, ministère de la Culture et de la Communication, Direction des Affaires culturelles, Pôle régional des Musiques actuelles de La Réunion, patrimoine immatériel, religion, Mascareignes, ethnomusicologie, échanges artistiques, chorégraphies, ethnologie
Forte d'un patrimoine spirituel et culturel riche et diversifié, Mayotte – dont « les cheiks des confréries soufies ont gardé leur autorité morale, même si le nombre de jeunes adeptes est en baisse : les prières confrériques, qui associent musique, expression émotive (…) ne sont plus comme autrefois les seuls loisirs » – tente de faire perdurer ses traditions culturelles à la fois par le biais de politiques publiques (ayant le concours de l'État français) et de politiques localisées associant les individus et les communautés endogènes au système culturel mahorais. Le riche patrimoine culturel de Mayotte englobe assurément le patrimoine musical diversifié, des « musiques des turuqu (…) au dakhira ». Les pouvoirs publics ont ainsi souhaité mettre l'accent sur cette exigence qu'impose la protection de la diversité musicale de Mayotte, ce que le préfet Dominique Sorain résume comme un condensé de « l'histoire de Mayotte (…), histoire qui se raconte de génération en génération » transmise oralement par les aînés aux plus jeunes.
[...] Le patrimoine musical et chorégraphique de Mayotte, Rapport de Mission - Victor RANDRIANARY (2007) et Musiques de Mayotte 2018 - Direction des affaires culturelles de Mayotte (2018) Ce document est une analyse de source des documents suivants : https://www.culture.gouv.fr/Media/Thematiques/Patrimoine-ethnologique/Files/Rapports-de-recherche/2008/Ethno_Randrianary_2008_498.pdf https://www.culture.gouv.fr/content/download/195793/file/MusiquesdeMayotte.pdf Forte d'un patrimoine spirituel et culturel riche et diversifié, Mayotte - dont « les cheiks des confréries soufies ont gardé leur autorité morale, même si le nombre de jeunes adeptes est en baisse : les prières confrériques, qui associent musique, expression émotive ( . [...]
[...] En prenant le pari d'un individualisme méthodologique pour recentrer le propos sur une mise en lumière du récit par l'artiste lui-même, le rapport ambitionne de s'adresser à un public bien plus large que le rapport préalable d'ethnomusicologie : les histoires de vie sont des témoignages vivants, à la manière de ceux qui pourraient être collectés par un travail journalistique. C'est ainsi qu'Echati « Maoulida est ce que l'on appelle une fundi : une référence du maulida, un chant autant religieux que politique », par exemple, ou que Zama Colo « dzendziste spécialisé dans les rumbo, musique spirituelle et animiste ( . [...]
[...] Le dossier est moins historiographique qu'une mise en perspective des « musiques de Mayotte » et du « patrimoine immatériel » de l'île à vocation davantage « grand public ». Toutefois, les deux documents se distinguent plus significativement encore quant aux perspectives qu'elles offrent en fonction de leurs sources : tandis que le premier document, à vocation davantage scientifique, se fonde tant sur une littérature scientifique que sur un travail de fond de classification des influences et des instruments, le second document qui a une portée plus « grand public » donne davantage la plume aux acteurs eux-mêmes du patrimoine immatériel et musical mahorais dans une perspective de récit : « histoires de vie » qui vantent les mérites de tel ou tel parcours individuel dans le monde musical de Mayotte. [...]
[...] Dans cette perspective, le rapport se fonde principalement sur une littérature spécialisée en patrimoine immatériel et musical de Mayotte : Victor Randrianary est, de fait, lui-même, un ethnomusicologue « spécialiste de la Zone océan indien occidental ». Le rapport a donc pour ambition de synthétiser l'ensemble des informations et données collectées sur le terrain entre février et juillet 2007 : une « étude ethnomusicologique [qui] consiste en un ensemble de programmes avec les grands éléments suivants : collectage, étude, publication et promotion ». [...]
[...] Les récits individuels, portes d'entrée dans le patrimoine musical de Mayotte, sont toutefois limités à des expériences qu'il est difficile de généraliser et souffrent d'un manque de repères dans l'histoire générale et dans l'ethnologie mahoraise : les clefs de compréhension ouvertes par le rapport méritent donc un approfondissement dans la littérature spécialisée, à l'instar de l'article de Marone Tizana, « Musiques et traditions musicales de l'île de Mayotte » dans la revue d'Études océan indien de l'INALCO paru en 2006. [...]
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