Accord franco-italie, entente cordiale, Afrique du Nord, convention du 21 Mars 1899, déclaration du 8 Avril 1904, Visconti-Venosta, Cambon
L'Afrique n'apparaît que comme objet de convoitise, de l'impérialisme et de la diplomatie des puissances européennes et comme une base d'une répartition politique. Cette nouvelle expansion aboutit à la constitution de vastes empires coloniaux qui permettent aux principales puissances européennes de dominer la plus grande partie de l'Afrique, de l'Asie et du Pacifique. Cette colonisation a rendu possible la mise en valeur de richesses inexploitées.
La conférence de Berlin, qui se tient du 15 Novembre 1884 au 26 Février 1885 et initié par Bismarck, réunit les plus grands diplomates des puissances mondiales avec l'intention non pas de « diviser l'Afrique mais de la désenclaver [...] afin d'y instaurer le libre-échange et de la civiliser dans un esprit de coopération d'harmonie ». Les choses allèrent très vite, et en l'espace d'une trentaine d'année, 90% du continent africain fut placé sous autorité européenne.
Etudier la politique extérieure de la France conduit à s'interroger sur les relations que la France entretient avec les autres puissances mondiales et sur la place qu'elle occupe dans le concert de ces puissances.
[...] Rome, le 14 Décembre 1900. A la suite de la conclusion entre la France et la Grande-Bretagne de la Convention du 21 Mars 1899, mon Gouvernement, répondant à votre honorable prédécesseur, eut l'occasion de lui donner, par mon intermédiaire, des éclaircissements de nature à dissiper toute équivoque sur la portée de cet instrument. Depuis, V.Exc a exprimé l'avis que ces assurances, réitérées d'une manière plus explicite, contribueraient à affermir les bons rapports entre nos deux pays. J'ai été, en conséquence, autorisé par le ministre des Affaires étrangères à faire connaitre à V.Exc, en raison des relations amicales qui ont été établies entre la France et l'Italie, et dans la pensée que cette explication conduira à les améliorer encore, que la Convention du 21 Mars 1899, en laissant en dehors du partage d'influence qu'elle sanctionne le vilayet de Tripoli, marque pour la sphère d'influence française, par rapport à la Tripolitaine-Cyrénaïque, une limite que le gouvernement de la République n'a pas l'intention de dépasser, et qu'il n'entre pas dans ses projets d' intercepter les communications caravanières de Tripoli vers des régions visées par la susdite Convention. [...]
[...] Documents diplomatiques français, 2e série, t. IV, n°389 Bibliographie : Ouvrages généraux GIRAULT Diplomatie européenne : Nations et impérialismes 1871-1914, Armand Colin, Paris MILZA Les relations internationales de 1871 à 1914, Armand Colin, Paris MONNET La politique extérieure de la France depuis 1870, Armand Colin, Paris RENOUVIN Histoire des relations internationales, Tome VI, Hachette, Paris Ouvrages spécialisés BRUNSCHWIG Le partage de l'Afrique noire, Flammarion, Paris WESSELING Le partage de l'Afrique 1880-1914, Denoël, Paris Instruments de travail www.gallica.bnf.fr Introduction Nous avons à notre disposition deux documents relatant des accords conclus par la France avec l'Italie et l'Angleterre au sujet de l'Afrique du Nord. [...]
[...] Les écoles françaises en Égypte continueront à jouir de la même liberté que par le passé. ARTICLE II. Le Gouvernement de la République Française déclare qu'il n'a pas l'intention de changer l'état politique du Maroc. De son côté, le Gouvernement de Sa Majesté britannique reconnaît qu'il appartient à la France, notamment comme Puissance limitrophe du Maroc sur une vaste étendue, de veiller à la tranquillité dans ce pays, et de lui prêter son assistance pour toutes les réformes administratives, économiques, financières, et militaires dont il a besoin. [...]
[...] Accords franco-anglais du 8 avril 1904. Déclaration concernant l'Égypte et le Maroc. ARTICLE I. Le Gouvernement de Sa Majesté Britannique déclare qu'il n'a pas l'intention de changer l'état politique de l'Égypte. De son côté, le Gouvernement de la République française déclare qu'il n'entravera pas l'action de l'Angleterre dans ce pays en demandant qu'un terme soit fixé à l'occupation britannique ou de toute autre manière, et qu'il donne son adhésion au projet de Décret Khédivial qui est annexé au présent Arrangement, et qui contient les garanties jugées nécessaires pour la sauvegarde des intérêts des porteurs de la dette égyptienne, mais à la condition qu'après sa mise en vigueur aucune modification n'y pourra être introduite sans l'assentiment des Puissances Signataires de la Convention de Londres de 1885. [...]
[...] C'est pourquoi elle avait accepté, en septembre 1896, de reconnaitre implicitement le protectorat français en Tunisie. En somme, cette détente franco-italienne avait eu pour but de mettre fin, par un partage de zones d'influences, à la rivalité des impérialismes. Mais c'est à partir de 1886, l'Italie amorce un rapprochement avec la France. Cette amélioration des relations franco-italiennes est favorisée par l'action personnelle de quelques hommes. Tout d'abord du côté italien, le marquis Visconti-Venosta, qui entre tout juste à la tête des Affaires étrangères. [...]
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