Natalie Petiteau, Napoléon, Premier Empire, Mémorial de Sainte-Hélène, la légende rose, la légende noire
Dans cet ouvrage, Natalie Petiteau nous propose une étude de l'histoire de l'interprétation des actes et des pensées de Napoléon. L'historiographie napoléonienne s'est divisée, selon elle, en deux légendes, la légende rose et la légende noire, l'une prenant le dessus sur l'autre en fonction des époques. La légende rose se concentre sur la glorification du Premier Empire alors que la légende noire critique Napoléon. Aujourd'hui, les historiens, faisant la part des choses, réalisent une approche plus scientifique de l'empereur. Natalie Petiteau essaye donc de découvrir la vérité sur l'un des hommes les plus célèbres et les plus étudiés en histoire. Paradoxalement, l'historiographie napoléonienne est peu reconnue alors qu'elle permet d'étudier une période charnière dans l'histoire européenne, entre le XVIIIe siècle et le XIXe siècle. Ainsi, l'auteur s'intéresse au pouvoir personnel de Napoléon, sur la politique étrangère de la France en Europe, sur l'administration du Premier Empire, sur la modification de l'économie française ainsi que sur les changements de la société napoléonienne. En outre, elle nous propose, grâce à l'étude des historiens sur l'époque, de savoir la réalité historique sur Napoléon.
[...] De plus, l'école primaire est le plus souvent confiée aux congrégations religieuses. Mais on ne peut juger la politique éducative de Napoléon sans un bilan. Ainsi, en 1812, la légère baisse des illettrés contraste avec l'insalubrité des écoles et les inégalités qui se renforcent entre les fils des fonctionnaires et des militaires qui accèdent aux lycées au « commun des mortels ». Finalement, on assiste à une prise en charge pour la première fois de l'éducation par l'Etat même si des difficultés persistent dans le primaire et le secondaire. [...]
[...] Elle a publié sa thèse sur les anoblis du Premier Empire sous le titre Elites et mobilités. Elle a ensuite fait paraître au Seuil Napoléon, de la mythologie à l'histoire, puis à La Boutique de l'Histoire : Lendemains d'Empire, les soldats de Napoléon dans la France du XIXème siècle ; Les Français et l'Empire ; Guerriers du Premier Empire et, en 2012, Ecrire la mémoire. Les mémorialistes de la Révolution et de l'Empire. Portée de l'ouvrage Dans cet ouvrage, Natalie Petiteau nous propose une étude de l'histoire de l'interprétation des actes et des pensées de Napoléon. [...]
[...] L'historiographie napoléonienne a souvent subit les influences de la mythologie. D'ailleurs, même ses contemporains admettent la difficulté de le retranscrire dans l'Histoire. Finalement, on connaît très mal le personnage de Napoléon Bonaparte, hormis la légende napoléonienne qui reste gravée dans nos mémoires. La propagande militaire ou le Mémorial de Sainte-Hélène forge ainsi la légende rose que l'on retrouve même aujourd'hui, notamment avec Max Gallo. Les historiens font souvent les louanges de l'homme, ne s'appuyant pas d'ailleurs sur des références scientifiques. [...]
[...] La faible hausse démographique a eut comme cause la transformation des mœurs durant la Révolution. La mobilité géographique reste toujours aussi basse, sauf en direction de Paris. Enfin, on peut considérer qu'il s'est déroulé, durant l'Empire, une certaine avancée dans la transition démographique française sur celle des autres pays européens. Néanmoins, il est difficile de considérer la chose, du fait du temps court qu'est l'ère napoléonienne, la démographie étant une science à étudier sur le long terme. Les premières avancées : la multiplication des travaux consacrées aux élites Dès la moitié du XXème siècle, les historiens s'intéressent à des classes socioprofessionnelles particulièrement les élites. [...]
[...] Néanmoins, la hausse du nombre des tribunaux dans l'Empire a permis une justice relativement accessible. Mais la justice impériale n'aurait permet que de consolider l'ordre bourgeois selon Monnier. Du côté des finances, Napoléon a mis en ordre rapidement et rationnellement les finances publiques. Depuis 1789, il y a une hausse importante des impôts directs et indirects, notamment à cause du refus par l'Etat de la monnaie fiduciaire. La contribution foncière représente la majorité des revenus de l'Etat alors que ce dernier n'impose que peu le commerce et l'industrie. [...]
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