L'année 1938 est marquée par une situation chaotique en France, mais également en Europe. La montée du fascisme commence à devenir inquiétante et les visées expansionnistes de l'Allemagne nazie sont alarmantes. Dans cet extrait de l'ouvrage écrit par Paul Faure et intitulé "De Munich à la cinquième République", l'auteur nous relate les difficultés du pays face à la signature des accords de Munich mais également les divisions que ceux-ci suscitent au sein même des socialistes.
En quoi les accords de Munich sont–ils les instigateurs d'un clivage au sein du parti socialiste, mais également les annonciateurs des prémices de la Seconde Guerre mondiale ?
[...] Elle se déroula de juillet 1936 à mars 1939 et s'acheva par la défaite des républicains et l'établissement de la dictature de Francisco Franco. Lors de cette guerre civile, la question de l'intervention dans la guerre d'Espagne avait déjà divisée au sein des socialistes. Malgré tout, Léon Blum avait décidé la non-intervention française, (ligne 20-21) à un moment où la société française était, suite à la Grande Guerre profondément pacifiste dans sa majorité). C'est ainsi que des pays comme la Grande-Bretagne ou la France sont sous la menace du totalitarisme. [...]
[...] Bibliographie Manuels : Forces, opinions et courants politiques : - CHAMBARLHAC, Vincent, Histoire documentaire du Parti socialiste. Tome 2,La maison socialiste,1921-1940. Dijon, Sources p. - KERGOAT, Jacques. Histoire du parti socialiste,Paris,Repères,1997,116 p. Analyses détaillées de la période 1938-1939 : - ALEXANDROV, Victor, Les jours de la trahison,Paris,Denoël p. [...]
[...] Pourtant, laisser le fascisme gagner de nouvelles positions en Europe était synonyme de danger et augmentait les risques de guerre chaque jour. La signature des accords par Daladier (le président du Conseil), avec l'approbation de l'illustre Léon Blum qui représentait le Parti socialiste allait malheureusement avoir d'importantes répercussions sur la situation de la France. II- Les conséquences catastrophiques du compromis de Munich pour la démocratie française La division socialiste Les actes des Etats totalitaires avaient déjà divisé (l'Allemagne ayant par exemple tenté de débarquer au Maroc) et le congrès de Royan (qui s'était tenu du 4 au 8 juin 1938) - moment où les forces de la réaction et du fascisme avaient engagé une lutte contre la démocratie - avait déjà divisé la S.F.I.O. [...]
[...] Au niveau de la politique en France, les accords de Munich font consensus. La majorité des hommes politiques sont "munichois", les "antimunichois" sont dispersés sur l'échiquier politique. La droite modérée (sauf un député Henry de Kérillis) et la gauche (SFIO et radicaux) approuvent. En effet, l'ensemble des députés socialistes, à une exception près, vote les Accords de Munich, mais l'événement plonge le parti dans une grave crise qui l'amène à pousser la réflexion sur son positionnement face aux problèmes de l'expansion nazie et aux moyens de la contenir. [...]
[...] Le clivage au sein de la France entière Effectivement, dès le début, les préoccupations de la population française sont plus que jamais tournées vers l'inquiétante situation européenne. La population s'était même partagée à propos de Munich (entre "munichois" et "antimunichois"), et ce désaccord est l'un des plus profonds qui ait divisé l'esprit public en France depuis l'affaire Dreyfus. Toutefois, la très grande majorité des Français qui vivaient en septembre 1938 (comme sans doute un grand nombre d'Européens), ont pensé que la signature de ces accords entraînerait "la paix pour une génération", comme l'affirme la presse ("Munich, c'est la paix"). [...]
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