Pierre Chaunu est né le 17 août 1923 à Belleville. Agrégé d'histoire et docteur en lettres, Pierre Chaunu débute sa carrière comme professeur d'histoire au lycée de Bar-le-Duc en 1947. En tant que membre de l'École des hautes études hispaniques, il séjourne à Madrid et Séville jusqu'en 1951. Il se passionne pour la prospective démographique et collecte les moindres données du commerce colonial espagnol entre 1504 et 1650. De retour en France, il enseigne cinq années au lycée Michelet de Vanves. Il soutient sa thèse en 1954, « Séville et l'Atlantique, 1504-1650 » qui marque un tournant dans la recherche en histoire. Il s'inscrit comme le pionnier de l'histoire quantitative. En effet, il fonde le Centre de Recherches d'Histoire quantitative et publiera l'Atlas historique de Normandie, les Annales de Normandie et les Cahiers des Annales de Normandie. Entre 1956 et 1959, il est chargé de cours à la faculté de lettres de Paris et attaché de recherches au CNRS. Quatre ans plus tard, enfin, il est nommé professeur d'histoire moderne à la Sorbonne. Il s'intéresse au développement démographique en Europe, avec une vue différente après avoir connu le développement démographique en Amérique Espagnole. Autour de ce sujet il a publié beaucoup de livres comme L'Europe classique (1966), L'Europe des Lumières (1971), Histoire, sciences sociales (1974). En 1976, il publie « La peste blanche, comment éviter le suicide de l'Occident » ? Mais aussi beaucoup d'articles sont parus, la plupart dans Histoire quantitative, histoire sérielle. Quelques années plus tard, à partir de 1982, il s'illustre dans les colonnes du Figaro. Protestant convaincu, membre du comité de la Société de l'histoire du protestantisme français, il exprimait son engagement spirituel au temple protestant dont il était un des prédicateurs laïcs à Courseulles sur mer dans le Calavdos et où il finissait ses jours avant de décéder en 2009.
[...] Pierre Chaunu poursuit son étude de la mort parisienne en expliquant les différents facteurs de mortalité. Le premier de ces facteurs est la peste. La moitié de la mortalité urbaine est imputable à la peste. Elle touche aussi bien les campagnes que les villes. Elle se superpose à d'autres facteurs comme la famine en 1709 par exemple, aux guerres, aux mouvements de troupes, aux épidémies et à la famine. La mortalité parisienne s'explique également par le fait qu'à l'époque moderne Paris s'accroit démographiquement au rythme de celui de l'Etat. [...]
[...] L'ouvrage est composé de trois parties intitulées La parole des origines L'approche A l'époque moderne et à Paris »;chacune de ces parties est divisée en chapitre. Les notes de chapitre se trouvent à la fin de chaque chapitre, elles sont diverses par la nature (pourcentage, reprise de l'étude de M.Foisil). A la fin de l'ouvrage, il y a un glossaire riche et précis sur le thème de la mort chrétienne. De plus, l'annexe est très fournie en document: diagramme en courbe, testaments, cartographie des testateurs par paroisses . [...]
[...] Les historiens quantitatifs commencent leur travail avec les bases de données, ils travaillent à partir de données démographiques et économiques, qui sont couramment disponibles en papier ou appartenant à des anciens manuels et des documents d'archives à traiter, ont été transféré aux bases de données. L'ouvrage est structuré de manière claire et précise. En effet, il est composé de trois parties intitulées La parole des origines L'approche A l'époque moderne et à Paris »;chacune de ces parties est divisée en chapitre. Les notes de chapitres se trouvent à la fin de chaque chapitre, elles sont diverses par la nature (pourcentage, reprise de l'étude de M.Foisil). [...]
[...] La richesse culturelle de Paris est donc très affirmée. Paris est également une ville religieuse de par ses infrastructures avec plus d'une trentaine de couvents à la fin du XVIe siècle, mais aussi d'hôpitaux et de cimetières. Cependant, la vie religieuse parisienne continue à se vivre dans un réseau de confréries de métier et de dévotion qui se manifeste par une vie religieuse festive. Selon Pierre Chaunu, Paris semble donc un bon sujet d'étude pour comprendre la mort durant ces siècles et plus précisément la mortalité parisienne. [...]
[...] Au XVIIIe siècle, un autre discours et un autre gestuaire se mettent en place. Presque imperceptibles au cours des premières années du XVIIIe siècle, ces discours commencent à apparaître dans les années 1720. En effet, d'après le tableau quantitatif de testaments de 1681 à 1780 montrant la demande de messes, nous pouvons voir qu'une rupture s'effectue entre 1760 et 1780. Il y a de moins en moins de demandes de messes. Cet effondrement de la demande de messes s'explique par l'élection de la sépulture. [...]
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