Tout d'abord, les métiers du fond (abattage et extraction de la houille) sont décomposés en une succession d'opérations essentielles auxquelles chacune correspond à une catégorie d'ouvriers. Il y a 3 principales catégories professionnelles (mi XIXe siècle): « mineurs » (fonction primordiale, métier est le plus spécifique), les piqueurs puis les boiseurs (ouvriers très compétents et courageux en raison des travaux délicats et dangereux). La gamme des métiers du fond est considérée comme la succession des étapes nécessaires à la formation d'un mineur. Faute d'un apprentissage organisé et rationnel, le jeune garçon désirant devenir mineur s'initiait à son travail en exécutant un à un tous les métiers du fond dont chacun lui apportait une expérience nouvelle. Quant aux métiers du jour, ils consistent en l'extraction et réception du charbon, ensuite conditionné pour la vente. Ils peuvent être divisés en 4 catégories professionnelles : les ouvriers d'état (ouvriers qualifiés dont la majorité travaille dans des ateliers, une minorité dans les usines), puis les manœuvres, employés divers et machinistes (dont le métier requiert de l'attention et une responsabilité, car il « tient dans sa main et plusieurs fois par jour la vie de ses camarades ».).
[...] La moyenne d'âge des ouvriers est de 33 à 35 ans. Les hommes d'âge mûr sont majoritaires (35-54 ans). A cette époque, l'age théorique pour que les mineurs puissent partir à la retraite est de 55 ans (à condition d'avoir travaillé au moins 30ans à la mine). La Direction a pu favoriser le maintient des travailleurs de plus de 55 ans, car leur travail était plus productif. L'importance du nombre de fonctions ne nécessitant aucune qualification a favorisé l'emploi des femmes et des enfants en en 1914). [...]
[...] Trempé nous livre de précieuses informations sur le monde des mineurs au sein du bassin minier Carmaux au XIXe siècle? Composition groupe professionnel et recrutement des mineurs Métiers du fond et Métiers du jour Tout d'abord, les métiers du fond (abattage et extraction de la houille) sont décomposés en une succession d'opérations essentielles auxquelles chacune correspond à une catégorie d'ouvriers. Il y a 3 principales catégories professionnelles (mi-XIXe siècle) : mineurs (fonction primordiale, métier est le plus spécifique), les piqueurs puis les boiseurs (ouvriers très compétents et courageux en raison des travaux délicats et dangereux). [...]
[...] On le sait, le métier mineur avait une mauvaise réputation. Les départs vers la mine se ralentissaient d'ailleurs en cas d'amélioration des conditions de vie (ex. : lors d'une bonne récolte). Les motifs qui poussaient les ruraux à devenir mineurs étaient : l'attrait d'un revenu plus élevé, d'un travail régulièrement réparti sur l'année, l'assurance de bénéficier d'une Caisse de secours en cas de maladie ou d'accident, et enfin la perspective de jouir d'une retraite. Du paysan-mineur à l'ouvrier-mineur : formation d'une main-d'œuvre industrielle Les paysans-mineurs La majorité des mineurs étaient issus de milieux paysans et n'entendaient pas renoncer à leur activité extérieure en entrant à la houillère : la plupart d'entre eux essayaient de concilier travail de la terre et métier de mineur. [...]
[...] Les Mineurs de Carmaux de R. Trempé est ainsi une œuvre intéressante sur plusieurs points. Tout d'abord, la composition du groupe professionnel des mineurs nous montre la complexité, mais aussi le manque d'homogénéité de ces travailleurs. D'autre part, R. Trempé nous informe sur la difficulté qu'ont éprouvée la plupart des paysans-mineurs à s'intégrer dans le processus industriel du bassin minier de Carmaux : concernant autant l'organisation de ce travail si particulier que les contraintes et changements que le travail à la mine imposait. [...]
[...] Cela a donc suscité de fortes rancœurs contre les chefs incarnant l'arbitraire. C'est en jouant des sanctions que la Compagnie a peu à peu imposé l'obéissance. La Direction a porté son attention sur le respect des horaires et l'assiduité au travail, car les mauvaises habitudes prises par les ouvriers désorganisaient les équipes et rompaient rythme extraction (ex : allées et venues contrôlées grâce à la numérotation des lampes de sûreté). Toute infraction était punie d'amende ou de suspension travail. Il fut mis en place des règlements sévères et un système de récompense pour favoriser l'assiduité des mineurs. [...]
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