Ce document est un commentaire de texte complet et entièrement rédigé sur les Cahiers de Doléances remplis en 1789 par tous les sujets français désireux d'exprimer leur point de vue en amont de la réunion de leurs représentants en Etats Généraux auprès du roi.
Il démontrera en quoi les Cahiers de Doléances illustrent-ils une situation sociale française lassée des inégalités portées par la société d'Ancien Régime, à travers l'exemple de la paysannerie fiscalement et moralement mise à contribution dans des proportions toujours moins soutenables. Pour ce faire, vous verrez dans un premier temps à quelles conditions naturellement difficiles les paysans doivent faire face à la fin du XVIIIème siècle pour exercer leurs activités. Dans un second temps, il vous sera présenté que l'état d'Ancien Régime, loin d'être protecteur, apparait de plus en plus comme une contrainte supplémentaire de plus en plus exigeante de par sa politique fiscale.
[...] Nous démontrerons donc en quoi les Cahiers de Doléances illustrent-ils une situation sociale française lassée des inégalités portées par la société d'Ancien Régime, à travers l'exemple de la paysannerie fiscalement et moralement mise à contribution dans des proportions toujours moins soutenables ? Pour ce faire, et en nous référant aux extraits en présence, nous montrerons dans un premier temps à quelles conditions naturellement difficiles les paysans doivent faire face à la fin du XVIIIème siècle pour exercer leurs activités. Dans un second temps, nous montrerons que l'état d'Ancien Régime, loin d'être protecteur, apparait de plus en plus comme une contrainte supplémentaire de plus en plus exigeante de par sa politique fiscale. [...]
[...] Tandis que la noblesse, devenue courtisane, est de plus en plus souvent auprès du Roi à Versailles, les paysans sont aussi amenés à combattre pour leur souverain - « N'avons-nous pas été à la guerre, et n'y allons-nous pas journellement ? » rappellent-ils ainsi. Abus de pouvoir et sentiment d'injustice, terreaux d'une révolution en gestation Peut-être la Révolution aurait-elle encore attendu quelques années si le système fiscal prononcé faisait preuve d'une certaine mesure. Force est de constater que, comme le décrivent plusieurs témoignages des Cahiers de Doléances, ce n'est pas le cas. Au contraire, les collecteurs d'impôts apparaissent comme mus par la seule préoccupation de remplir les caisses de l'état. [...]
[...] A la fin du XVIIIème siècle, pourtant, la situation est loin d'être comparable : d'une part parce que le système fiscal s'est tant complexifié au fil des siècles qu'il constitue une charge de plus en plus dure à surmonter (impôts sur la terre, sur les personnes, jusque sur des produits tels que le sel . d'autre part parce que le remettre en cause n'est pas à l'ordre du jour, Versailles envisageant plutôt d'augmenter les impôts du Tiers-Etat . en continuant d'en dispenser les autres ordres. « Tombent ( . [...]
[...] Cette faiblesse semble parfois attribuée aux caprices des saisons, et celles-ci peuvent sans doute l'expliquer en partie. Cependant, selon un paysan, « si la terre ne donne pas, c'est qu'elle n'a pas assez reçu » : comprendre, le paysan n'a pu investir suffisamment dans son champ initialement, les ressources qui auraient du être employées à semer n'ayant pas été disponibles. La situation, visiblement, n'est pas seulement mauvaise, mais empire d'année en année : à Asnières, il est fait référence dans le Cahier de Doléances que la ville ne compte plus que 41 bœufs, alors qu'elle en comptait 66 dix ans plus tôt. [...]
[...] Un état qui charge sans, à aucun moment, donner l'impression d'apporter quelque chose au contribuable ne peut ainsi que perdre toute la légitimité pourtant « divine » qu'il essaie de défendre. Relire les témoignages prérévolutionnaires de 1789 permet de comprendre que, sauf lucidité extraordinaire du roi dès l'ouverture des Etats généraux, la société d'Ancien Régime française était alors à bout et que l'incapacité de l'état soit à assainir ses finances en réduisant des dépenses (militaires et de cour notamment) soit à créer un système d'impôt plus équilibré et prélevé au sein des classes les plus aisées (quitte à froisser la noblesse qui devrait donc contribuer à son tour) ne pouvait pas ne pas se trouver mise face à ses contradictions à un moment donné, alors même que tandis que les campagnes souffraient toujours davantage, les idéaux de libertés, émis par les Lumières et acquis en Amérique, faisaient progressivement évoluer les mentalités dans les villes. [...]
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