Henry George Ward, Mexique, exploitation minière mexicaine, Royaume-Uni, ministère des Affaires étrangères, exploitation, mine, entente économique, entente politique, colonie, Nouvelle-Espagne, guerre d'indépendance, crise économique, extraction minière, travail agricole
Henry George Ward (1797/1860), un émissaire anglais, est envoyé au Mexique plusieurs fois entre en 1823 puis en 1827, dans le but de préserver les intérêts politiques britanniques. Il répertorie, dans un livre intitulé, Le Mexique en 1827, toutes ses observations et ses recommandations au sujet du Mexique, pour renseigner le ministère des Affaires étrangères anglais. Il mentionne dans son rapport la situation des mines mexicaines et leur exploitation. Nous nous intéressons particulièrement pour notre étude à un extrait de son livre concernant l'exploitation minière mexicaine.
[...] Ward nous explique que c'est pour "chercher un moyen de subsistance par le travail actif" (l.68). Ainsi, les populations ont bien compris l'enjeu de l'extraction minière pour l'amélioration de leur qualité de vie. L'auteur écrit que le salaire est une "puissante incitation" (l.34) qui peut être aussi cumulé à l'absence de "travail forcé" (l.38) expliquant la motivation et l'arrivée de famille pour travailler aux mines. En effet, selon Ward l'attrait pour l'exploitation minière peut être en partie due à l'absence de pratique esclavagistes dans les mines. [...]
[...] De plus, Ward semble penser que le travail dans les mines apporte d'un point de vue socio-culturel un apport que le travail agricole ne fournit pas aux indiens, celui de "l'éducation" (l.209). Le travail industriel fournit donc selon lui une civilisation pour les indigènes qui désormais "acquiert des besoins quotidiens, avec les moyens de les satisfaire et grandit industrieusement" (l.106-107). Cela participe donc aussi au développement de cette économie minière qui est relancée en partie par l'Angleterre et ses investissements au Mexique. [...]
[...] Ward mentionne à la ligne 238, que "la capacité du pays à le produire en quantité suffisante pour assurer un marché constant et un rendement tout aussi constant, est le seul point qu'il peut être important de vérifier". Il ajoute qu'à partir du moment où une capitale suffisante est investi dans les opérations minières, je n'ai aucun scrupule à affirmer qu'il ne peut y avoir aucun doute" (l.240-243). Par conséquent, le britannique affirme qu'il est nécessaire d'investir pour obtenir un plus grand rendement et que le versement de capitaux est essentiel pour le développement de cette industrie. [...]
[...] Ce à quoi s'oppose clairement Ward dans son propos en affirmant que "l'idée est une erreur" (l.14). Le récit de l'émissaire britannique met à jour la vision du Mexique au travers de son rapport. Ainsi, les montagnes et leur climat n'impacte pas la volonté des Indiens de travailler dans les mines selon Ward. L'affluence de la main-d'?uvre indigène devrait selon lui continuer et ne pas manquer puisqu'en plus d'un environnement propice au travail, l'exploitation minière offre des avantages socio-économiques. Les mines offrent l'avantage aux ouvriers d'avoir un salaire attrayant. [...]
[...] Notre étude va démontrer, comment à travers ce récit d'Henry Georges Ward, le Mexique est-il perçu et présenté dans la perspective d'une entente économique et politique avec le Royaume-Uni ? Nous verrons donc que le Mexique est un pays minier mais qui interroge sur les dommages subis par les crises et qu'il nécessite une reconstruction de l'industrie minière, qui représente un enjeu économique, politique mais aussi géopolitique. Le Mexique est un pays minier qui, au sortir de la guerre d'indépendance de 1821, mais aussi de la crise économique de 1825, doit faire face à sa situation économique. [...]
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