Ce message est écrit en réaction immédiate à la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France le 3 août 1914. L'attentat de Sarajevo du 28 juin 1914 est l'étincelle qui va enflammer l'Europe et la faire plonger dans une guerre totale sans précédents. Suite à cet attentat l'Empire d'Autriche- Hongrie lance un ultimatum à la Serbie le 23 juillet et le 30 juillet, la Russie mobilise ses troupes pour se porter garant de la Serbie. Ce conflit va s'étendre à toute l'Europe par le jeu des alliances. La France est l'alliée de la Russie et de l'Angleterre depuis la signature de l'alliance franco-russe en 1893 et de l'Entente Cordiale avec l'Angleterre en 1904. Ces deux accords forment le socle de la Triple Entente. La Triple Entente se retrouve confrontée à l'Empire d'Autriche-Hongrie allié à l'Empire allemand.
[...] Explication Historique de Texte Message aux Assemblées, Raymond Poincaré août 1914 Notre étude va se porter sur le message transmis aux assemblées le 4 août 1914 par le Président de la République Raymond Poincaré. La lecture de ce message devant les assemblées est faite par le Président du Conseil René Viviani et non par le Président de la République lui-‐même, ce dernier ne pouvant entrer physiquement dans les Chambres parlementaires pour des raisons symboliques. Député, Sénateur, plusieurs fois ministre, Président du Conseil et Président de la République de 1913 à 1920, Raymond Poincaré est l'une des figures centrales de la IIIe République. [...]
[...] Par l'utilisation de ce terme fort, Raymond Poincaré cherche à créer un sursaut de patriotisme chez ses concitoyens. A partir de ce terme d'ennemi qui résume parfaitement le dessein de son message, le Président de la République entreprend dans la même lignée une longue exaltation du sentiment national à travers une présentation héroïque de l'armée et cela jusqu'à la dernière ligne du texte. Magnant le registre épique, Poincaré décrit l'armée dans des termes mélioratifs tels que vaillantes à la ligne 26 ou belle et courageuse à la ligne 29. [...]
[...] Il se place au dessus du jeu partisan et des divergences politiques ou religieuses qui peuvent cliver l'opinion. Son but est de rassembler, il veut jouer le rôle de médiateur. Il évoque cette nécessité de s'unir à d'autres reprises dans le texte notamment à la ligne 33 où il qualifie la nation d' étroitement unie en un même sentiment C'est dans le paragraphe allant de la ligne 39 à 41 que cet appel à l'union est le plus visible. Il utilise l'expression d' union sacrée à la ligne 40. [...]
[...] Portée du texte L'enseignement principal à tirer de ce texte est l'appel à l'union lancé par Raymond Poincaré. Toute sa démonstration, la condamnation du militarisme allemand, l'éloge de l'attitude irréprochable de la France, l'exaltation du sentiment national, n'est au service que de ce message. A la lecture de ce message empreint de gravité mais aussi d'enthousiasme, on comprend immédiatement que selon le Président de la République il n'y aura point de salut sans effacement des divergences et sans union pour une même cause commune. [...]
[...] Dans le paragraphe allant de la ligne 33 à 36, Raymond Poincaré anticipe sur l'avenir. Utilisant le futur de l'indicatif il prévoit le comportement héroïque et exemplaire de la Nation dans la défense de la Patrie aidant ainsi la population à se projeter dans ce conflit. Cette projection dans l'avenir est aussi et surtout une recommandation implicite sur l'attitude à observer durant la guerre. Il évoque en effet la maîtrise de soi qui est selon lui la meilleure garantie de la victoire Autrement dit il recommande à la population de faire preuve de raison et de pondération, sinon quoi la victoire échapperait à la France. [...]
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