Mémoires, Tome III, Extrait - Clemens von Metternich (1880) - Comment l'auteur conçoit-il la réorganisation de l'Europe en 1815 ?

Thèmes abordés

Mémoires de Clemens von Metternich, système Metternich, Europe, guerres napoléoniennes, religion, conservationnisme, géopolitique, ordre politique

Résumé du document

De nombreux évènements sont intervenus au cours du XIXe siècle : les guerres napoléoniennes, le Congrès de Vienne, la révolution de Juillet et celle de 1848, l'unification allemande ou encore la Guerre de Crimée. Ces évènements ont bouleversé les pays, les populations, les gouvernements et l'ordre mondial en quelque sorte.
Ainsi, dès la fin du XIXe siècle, Clemens von Metternich, chef de la diplomatie autrichienne de 1809 à 1848, s'est penché sur la question européenne. Il a pour ambition de rétablir l'équilibre européen touché notamment par les guerres napoléoniennes tout en se méfiant des idées révolutionnaires. Il défend une vision absolutiste du pouvoir et orchestre l'équilibre européen par la réunion des grandes puissances à l'occasion de congrès et de conférences. On parle du « système Metternich ».

Extraits

[...] La volonté de rétablir l'ordre politique ancien L'ancien chef de la diplomatie autrichienne souligne dans ses Mémoires, sa volonté de rétablir l'ordre politique ancien. En effet, d'une part, il souhaite maintenir les bases fondamentales des institutions et précise à ce sujet "tant anciennes que nouvelles". Il est pour la "fixité des lois". Ainsi, il est attaché aux bases, aux fondements institutionnels d'antan et ne souhaite pas d'évolution sur ce point. D'autre part, l'auteur souhaite un maintien "du principe religieux dans toute sa pureté". De plus, au début de l'extrait, il mentionne son "respect pour tout ce qui existe". [...]

[...] La volonté d'assurer un équilibre entre les puissances L'auteur aimerait qu'un certain équilibre soit assuré entre les puissances. Il va loin dans son raisonnement en défendant l'idée d'une "ligue" : bien que les gouvernements soient libres quant au bien-être de leur peuple, ils devraient se liguer contre un ennemi commun. Ce dernier renvoie aux factions, c'est-à-dire aux groupes qui se livrent à une action factieuse, insurgée, révolutionnaire. L'équilibre serait donc atteint si toutes les puissances allaient dans le même sens. En outre, l'auteur met en avant l'idée d'une union bienfaisante des monarques. [...]

[...] Toutefois, ces volontés s'inscrivent dans un contexte de restauration prudente et précaire. III. Une restauration prudente et précaire La restauration telle que dessinée reste toutefois prudente et précaire. En effet, Metternich développe différents problèmes auxquels il conviendra de faire face : la tourmente générale, toutes sortes de doctrinaires, les attaques et menaces dirigées contre le monde et contre le repos public. Dans ce contexte très incertain et précaire, l'auteur se projette dans le sens où il voit une "subversion prochaine" c'est-à-dire la présence d'actions visant au renversement de l'ordre social et/ou politique. [...]

[...] Mémoires, Tome III, Extrait - Clemens von Metternich (1880) - Comment l'auteur conçoit-il la réorganisation de l'Europe en 1815 ? De nombreux événements marquants sont intervenus au cours du XIXe siècle : les guerres Napoléoniennes, le Congrès de Vienne, la Révolution de juillet et celle de 1848, l'Unification allemande ou encore la Guerre de Crimée etc. Ces évènements ont bouleversé les pays, les populations, les gouvernements et l'ordre mondial en quelques sortes. Ainsi, dès la fin du XIXe siècle, Clemens von Metternich, chef de la diplomatie autrichienne de 1809 à 1848, s'est penché sur la question européenne. [...]