Chateaubriand, homme de lettres du XIXe siècle, fut un homme très sensible au poids de l'histoire. Il en a été un spectateur passionné et un acteur engagé. Dans les "Mémoires d'Outre Tombe", Chateaubriand trouve enfin une cohérence dans sa vision globale de l'histoire, notamment au sujet de la révolution, repensée comme une avancée de l'histoire fondée sur la foi. Cet ouvrage se compose de quatre parties.
Ici nous allons étudier un passage de la IIIe partie ("La carrière politique") qui parle du règne de Napoléon vu par Chateaubriand. Ce passage a été écrit sous la Monarchie de juillet. Chateaubriand a donc eu le temps de se poser et d'analyser non plus sur le vif les actions de Napoléon, rechercher une continuité dans le personnage et en avoir une vision globale.
Ici le fil conducteur du texte est donc la personne de Napoléon, dans une étude de son règne et de sa double « existence ». Dans une analyse des deux parties principales du texte, c'est-à-dire une partie élogieuse et une partie critique de Napoléon, il va falloir nous demander comment Chateaubriand arrive à faire ressortir de l'histoire ces deux Napoléon et à travers quelles vérités.
[...] Eloges Mais dans le dernier paragraphe notamment Chateaubriand fait un éloge de Napoléon. Là aussi nous allons parler de cet éloge en trois points : Premièrement nous parlerons de Napoléon comme empereur de l'ordre, puis de sa réussite à avoir su faire valoir ses valeurs au sein de toute l'Europe. Enfin, nous aborderons le fait qu'il a su se faire obéir et admirer alors même qu'il ne respectait pas la liberté prônée sous la révolution avec son régime autoritaire. Il faut tout particulièrement retenir il est grand pour avoir fait renaître en France l'ordre au sein du chaos En effet dans cette France post-révolution où les Français étaient divisés en deux de par les questions religieuses, où la guerre ne s'arrêtait plus, où les institutions révolutionnaires avaient témoigné de plusieurs échecs, Napoléon a su apaiser la situation, notamment avec son entrée fulgurante sous le Consulat où en 4 ans il réorganisa administrativement la France, mis en place le Code Civil, la paix religieuse pour atteindre la paix intérieure, et mis fin à la guerre contre l'Autriche (1801) et contre l'Angleterre (1802). [...]
[...] Afin de maîtriser la vie culturelle, il a dès le début usé de sévérité à l'égard du contrôle de la presse et de la censure des ouvrages. Il redoutait la critique et l'opinion publique. Ainsi en utilisant la culture, les arts, son catéchisme Napoléon, etc., il a su convaincre l'opinion publique de sa puissance et de son génie, il a su se passer pour un homme providentiel. De cette façon, il a créé un vrai personnage dans une véritable mise en scène. [...]
[...] D'un côté, la France voulait faire de l'Espagne un satellite politique, ce que certains marchands avaient déjà obtenu sur le plan économique. De l'autre les Espagnols voulaient maintenir leurs relations avec leurs colonies sud-américaines et donc une certaine liberté pour obtenir des Anglais le libre passage de leurs vaisseaux. Napoléon éprouvait alors un fort mépris pour cette alliée décadente renforcé par le fait que l'Espagne était dirigée par un roi faible du nom de Charles IV, un ministre hypocrite Godoy et connaissait un conflit dynastique avec l'héritier Ferdinand. [...]
[...] Ou encore, si on se place à une échelle européenne, on remarque que la Russie avait depuis Pierre le Grand l'intention de se positionner comme acteur prépondérant de la politique de l'Europe. Chateaubriand insiste beaucoup sur l' imperfection de Bonaparte en politique : En cinq années seulement Bonaparte passa de l'apogée à la chute, signe sur son système de correspondait pas vraiment au besoin de l'Europe et n'était pas réellement solide. Il était même rejeté par une France las de 20 ans de guerre. [...]
[...] Mais Chateaubriand n'est pas forcément objectif ici lorsqu'il parle de l'Italie. On dirait qu'elle n'a suscité en lui qu'enthousiasme, évocation de gloire et d'efficacité (peut être parce qu'il a eu son rôle à jouer en Italie Napoléon en Italie entretient une espérance de rendre libre et indépendant la nation italienne Ainsi même si il avait su bien diriger l'Italie et lui transmettre la modernité française en mettant en place une administration solide et en réformant la justice, la francisation se retourna aussi contre lui avec la montée des nationalismes. [...]
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