Mémoires de Louise Michel, 1886, méthodes colonialistes, Canaques, commentaire de texte, vision scientifiques racialiste, socialisme, question coloniale, Emile Eudes, Eugène Varlin, déportés kabyles, Jules Ferry, colonisation républicaine
"La tâche des instituteurs, ces obscurs soldats de la civilisation, est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter." Citation provenant des "Mémoires de Louise Michel". Mais aujourd'hui, nous allons nous intéresser à un autre extrait de son autobiographie publiée en français en février 1886. Il nous est facile de comprendre que son oeuvre fut destinée à l'ensemble de ses lecteurs, mais nous pouvons supposer que ceux-ci restent principalement issus du milieu socialiste parisien essentiellement proche de Louise Michel. Ce mouvement était alors encore peu présent dans le paysage politique français, même si montant durant ces années avec notamment une récente introduction des idées marxistes.
Louise Michel est née le 29 mai 1830 et décédée le 9 janvier 1905 à l'age 74 ans. Née d'une mère domestique pour la famille Demahis (famille de la petite noblesse ouverte aux idéaux républicains) et d'un père inconnu, la famille Michel étant proche des Demahis, Louise s'est vu offrir une bonne éducation, s'intéressant vite aux idées des Lumières tel que Rousseau. Elle devint institutrice après l'obtention du "brevet de capacité" en 1852. Enseignante dans plusieurs écoles libres puis fondant sa propre école privée, elle se rapprocha de plus en plus du milieu blanquiste (notamment de Emile Eudes, Eugène Varlin, Theophile Ferré, et collabore dans le Journal : Le cri du peuple de Jules Valles...) mais aussi de Victor Hugo ou encore George Clemenceau.
[...] Évaluer une foule considérable serait pour un Canaque nombarou, ce qu'on ne peut plus nombrer ; c'est pour nous aussi nombarou, mais, en sens contraire, cela nous paraît une poignée. C'est donc par l'algèbre qu'il faut leur commencer les mathématiques et non par l'arithmétique. Laissez faire, ils rêveront sur tout cela Si, au lieu de civiliser les peuples enfants à coups de fusil, on envoyait dans les tribus des maîtres d'école, comme le désirait le maire de Nouméa, M. Simon, il y a longtemps que les tribus, au lieu de cueillir le mirarem au clair de lune, auraient enterré la pierre de guerre. [...]
[...] Elle prône ainsi un discours anticolonialiste face à cette politique impérialiste .A travers l'éducation et par la mission civilisatrice du socialisme par son universalisme, elle voit les moyen nécessaires à leurs libertés. Ainsi nous pouvons nous interroger sur l'évolution de la position du socialisme en tant que mouvance hétérogène vis a vis de la colonisation ? Memoire de Louise Michel (extrait), edition F. Roy Bibliographie : -Bouche Denis , Histoire de la colonisation francaise, t.2, Flux et reflux (1815-1962), Paris, Fayard Klein, P. [...]
[...] Il nous est facile de comprendre que son oeuvre fut destinée à l'ensemble de ces lecteurs, mais nous pouvons supposer que celui ci reste principalement le milieu socialiste parisien essentiellement proche de Louise Michel, un mouvement encore peu present dans le paysage politique francais meme si montant durant ces années avec notament une recente introduction des idées marxistes. Louise Michel est née le 29 mai 1830 et decedée le 9 janvier 1905 à l'age 74 ans. Née d'une mère domestique pour la famille Demahis (famille de la petite noblesse ouverte aux idéaux républicains) et d'un père inconnu, la famille Michel étant proche des Demahis, Louise s'est vu offrir une bonne education, s'interressant vite aux idées des lumieres tel que Rousseau. [...]
[...] Ainsi à travers sa méthode, on peut y voir le regret d'une inadaptation de la part des colons,relatant un profond désintérêt pour la compréhension des canaques : 54-56)« Évaluer une foule considérable serait pour un canaque nombarou, ce qu'on ne peut plus nombrer [ ] c'est donc par l'algebre qu'il faut commencer les mathematiques et non par arithmé-tique » , il est à noter qu'elle n'enseigne pas l'histoire francaise car il lui paraît impossible de gagner leurs interets dans un passé ou ils sont absents.Ainsi pour Louise Michel, les écarts culturels empêchent ce système éducatif adaptés à la metropole de fonctionner empechant ainsi l'emergeance d'une élite autochtone facilitant l'implantation de l'ordre colonial. B-Une instruction progressiste C'est pour cela qu'elle y propose dans cet extrait une vision progressiste de l'éducation adapté à la compréhension des canaques,. Louise Michel a en effet une profonde fois en l'éducation dans l'amélioration de la condition humaine, même si elle se satisfait partiellement de l'éducation faites par les missionnaires considéré comme mieux que rien même si elle préférait l'investissement des autorités civiles dans ce domaine . [...]
[...] L'origine de leur nom vient des premières découvertes du pacifique, d'aprés M Lesson, antropologue , le mot Kanak est un mot francisé d'un terme polynésien, Kanacha. Louise Michel intéressée par la culture Canaque, même si nous trouvons parfois une sorte d'exagération dans ces propos, à travers cet extrait nous pouvons voir, une profonde critique vis a vis de l'attitude des colons pour la population autochtone, en particulier sur l'éducation peu développé par rapport à leurs mission civilisatrice et de l'héritage des lumières. [...]
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