Mein Kampf, Adolph Hitler, théorie de l'espace vital, idéologie nazie, propagande, darwinisme social, Troisième Reich, nationalisme, pangermanisme, mouvement Volkisch, Friedrich Ratzel, Karl Haushofer, lebensraum, commentaire de texte
Le texte que nous allons étudier est un extrait de "Mein Kampf" (mon combat), écrit par Adolf Hitler entre 1924 et 1925 pendant son enfermement dans la prison de Landsberg après sa tentative de putsch le 8 novembre 1923 avec le parti national socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Adolf Hitler est un homme d'État allemand, né en Autriche-Hongrie en 1889 à Braunau am Inn, il est la figure centrale du parti national-socialiste duquel il passe à la tête en 1921 et deviendra chancelier d'Allemagne en 1933 et instaurera une dictature autoritaire, raciste, antisémite, nationale-socialiste appelée 3e Reich. Le livre "Mein Kampf" traite d'éléments autobiographiques de l'auteur, du mouvement national-socialiste, de son idéologie ainsi de réflexions sur la propagande et servira de base idéologique au NSDAP.
[...] Parmi les nationalistes allemands de la seconde moitié du XIXe siècle, la question de la « petite Allemagne » ou de la grande Allemagne est présente, pour savoir si l'État nation formerait une petite Allemagne (excluant l'Autriche) ou une grande Allemagne en incluant l'Autriche. Le nationalisme allemand du XIXe siècle a donc pour but la création d'un territoire uni des germanophones et Allemands. Ce nationalisme est donc une volonté de pangermanisme, ou l'unification des territoires allemands, le concept de Lebensraum (espace vital) sera donc beaucoup représenté dans ces associations pangermanistes qui prônent une colonisation comme la Société coloniale allemande ou la ligue pangermanique. [...]
[...] Nous pouvons observer ce principe dans les lignes 36 « grand peuple voué à la ruine à défaut d'extension » ou 23 et 24 « le peuple allemand parqué sur un territoire impossible, marche vers un avenir déplorable ». Le darwinisme social marque donc la vision de « lutte entre les races », de survie du plus fort et va, en se conjuguant avec l'espace vital créer un concept géopolitique. Le gouvernement allemand étudie la théorie du Lebensraum de Ratzel, et en conclut que la colonisation est un moyen d'augmenter à la fois l'empire et l'« espace vital ». Le Deuxième Reich considère le sud-ouest de l'Afrique (Namibie, entre autres) comme la colonie la plus appropriée pour la croissance de l'empire. [...]
[...] Hitler comptait donc s'inscrire dans la durée avec sa politique, et sa vision raciale, il dit « mon empire vivra mille ans » C. Volonté de bâtir une puissance unie, mondiale et durable pour la « race aryenne » Hitler modifie le concept de Lebensraum. Plutôt que de créer des colonies pour agrandir l'Allemagne, il voulait élargir l'Allemagne à l'intérieur de l'Europe. Dans l'idéologie nazie, Lebensraum désigne l'expansion de l'Allemagne vers l'Est avec recherche d'unité du peuple allemand et de la terre (le concept nazi de sang et terre). [...]
[...] Ce concept distinguait trois zones concentriques : le Reich, c'est-à-dire territoire contrôlé par l'État ; le Volksboden, ou le « territoire ethnique » dans lequel vivaient des populations germaniques ; et le Kulturboden (« zone de culture »), où se faisait ressentir l'influence de la culture germanique. Enfin, le NSDAP, lui réutilise des théories nationalistes du pangermanisme, du Lebensraum et va avec la montée du fascisme et de l'antisémitisme de la fin de la Première Guerre mondiale ajouter leurs théories racialistes de l'espace vital. B. Géopolitique allemande et construction de la théorie de l'espace vital Nous allons observer l'origine de la théorie de l'espace vital et la façon dont elle a émergé. [...]
[...] La vision nationale-socialiste est donc ce mélange entre volonté territoriale de conquérir l'espace vital et également de créer une seule et unique race aryenne, « les vigoureux enfants des générations de paysans allemands pourront un jour se multiplier » ligne 9 et 10. B. Des ambitions territoriales et raciales sur le long terme Le texte nous montre dès le premier paragraphe que Hitler n'a pas une vision à court terme de sa géopolitique, sa volonté est bel et bien de faire durer son projet, de conquérir l'espace vital et de pouvoir y faire prospérer plusieurs des générations. [...]
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