Entre le 11 et le 13 septembre 1870 se forme le comité central des vingt arrondissements qui réunit quatre membres de chaque arrondissement. C'est à lui notamment que l'on doit la publication d'une affiche rouge dans la nuit du 5 au 6 janvier 1871 dénonçant la faillite du gouvernement en appelant à la création d'une commune. Après l'affaire des canons le 18 mars 1871 et l'insurrection de Paris qui s'ensuivit, c'est le comité central de la garde nationale qui prend le pouvoir. Afin de légaliser la situation, des élections sont prévues à l'Assemblée nationale le 26 mars 1871. C'est à cette occasion que le comité des vingt arrondissements rédige ce manifeste qui fait office de programme politique et social, tout en étant un véritable plaidoyer pour la Commune. Quelles sont les visées d'un tel manifeste ? En quoi est-il porteur des idées et des ambitions de la Commune ?
Dans une première partie, nous verrons que le manifeste définit les bases de la Commune, tout en insistant sur le triomphe de l'insurrection du 18 mars 1871. Dans une deuxième partie, nous montrerons que ce texte est avant tout un programme politique qui réaffirme les principes de la Révolution française, mais aussi un programme social qui envisage certaines réformes. Enfin, nous montrerons que de par les promesses qui y sont énoncées, ce texte est plein d'espoir et a donc une visée politique, à savoir celle de convaincre les citoyens de voter pour la Commune lors des élections.
[...] En quoi est-il porteur des idées et des ambitions de la Commune ? Dans une première partie, nous verrons que le manifeste définit les bases de la Commune, tout en insistant sur le triomphe de l'insurrection du 18 mars 1871. Dans une deuxième partie, nous montrerons que ce texte est avant tout un programme politique qui réaffirme les principes de la Révolution française, mais aussi un programme social qui envisage certaines réformes. Enfin, nous montrerons que de par les promesses qui y sont énoncées, ce texte est plein d'espoir et a donc une visée politique, à savoir celle de convaincre les citoyens de voter pour la Commune lors des élections. [...]
[...] En effet, la révolution et le mouvement de la Commune sont des mouvements exclusivement parisiens. De ce fait, la plupart des réformes concernent Paris : En ce qui concerne Paris (l.41) Suppression quant à Paris (l.83) Paris, centre de rayonnement La fin du manifeste envisage un avenir rayonnant pour la ville de Paris, ce qui est à la fois très prometteur et très ambitieux de la part des communards : La cité la plus libre et la plus heureuse entre toutes les villes, non pas seulement la capitale de la France, mais la capitale du monde (l. [...]
[...] Manifeste du comité des vingt arrondissements Entre le 11 et le 13 septembre 1870 se forme le comité central des vingt arrondissements qui réunit quatre membres de chaque arrondissement. C'est à lui notamment que l'on doit la publication d'une affiche rouge dans la nuit du 5 au 6 janvier 1871 dénonçant la faillite du gouvernement en appelant à la création d'une commune. Après l'affaire des canons le 18mars 1871 et l'insurrection de Paris qui s'en est suivi, c'est le comité central de la garde nationale qui prend le pouvoir. [...]
[...] Ainsi, le programme proposé par le comité des vingt arrondissements, se révèle à la fois proposer un régime ambitieux et stable, alliant promesses et réformes politiques et sociales. La visée principale de ce manifeste est de rallier les citoyens à la commune, et de rassembler le plus grand nombre de voix aux élections qui ont lieu à l'Assemblée nationale le 26 mars. Le programme rappelle quelque peu les idées des démoc-soc de 1848. Quant aux élections, le taux d'abstention fut très élevé, et elles ne sont pas remportées par les révolutionnaires : plus de la moitié des 85 élus figurent sur des listes hostiles aux révolutionnaires du comité des vingt arrondissements. [...]
[...] La comparaison à la famille : comme la famille est l'embryon des sociétés insiste sur le caractère nécessaire et fondamental de la commune. Une idée ancienne : idée communale poursuivie depuis le XIIème siècle (l.36) L'idée de la mise en place de la Commune ne date pas de 1871, le texte insiste lourdement sur le fait que cette idéologie est ancienne et que l'idée d'une Commune a donc eu le temps de murir avant de s'installer lors de la révolution du 18 mars 1871. [...]
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