André Malraux, discours du 19 décembre 1964 (étude d'un document)

Résumé du document

Ce discours officiel d'André Malraux (homme engagé qui a participé à la guerre d'Espagne [1936] et qui a toujours combattu contre les totalitarismes. Homme de droite, il est gaulliste et a participer au fondement du RPF. En 1959, il est ministre de la Culture) lors du transfert des cendres de Jean Moulin (homme de gauche, il fut préfet avant la guerre. Dirigeant de la CNR il fut torturé par Klaus Barbie). Ce discours officiel a été crée pour un discours présidentiel. Il est destiné a la jeunesse française, aux adolescents pour qu'ils n'oublient pas
le courage de tous les résistants de France. Ce discours et ce transfert intervient a un moment ou la France est dans une mémoire officielle avec comme héros les résistants et le gaullisme (mais aussi le communisme). Ainsi Malraux raconte comment jean moulin mais aussi De Gaulle ont sauvé la France en dirigeant et structurant la résistance. (...)

Extraits

[...] Il fait de Jean Moulin un gaulliste. Jean moulin est un résistant français qui dirigea le CNR pendant cette guerre et de gaulle le chef de la résistance extérieure. Tout deux travaillaient en collaboration pour unifier la résistance. Le gaullisme (qui fut le plus grand parti politique jusque 1969, a la mort de de gaulle) regroupé les idées de de gaulle lorsqu'il voulait sauver la France Pourquoi peut-on voir dans ce discours l'expression d'une mémoire officielle et positive des années 1940 1944 ? [...]

[...] Quand ils atteignirent le cimetière, portés par nos paysans sous la garde menaçante des mitraillettes allemandes, la nuit qui se retirait comme la mer laissa paraître les femmes noires de Corrèze, immobiles du haut en bas de la montagne, et attendant en silence, chacune sur la tombe des siens, l'ensevelissement des morts français. [ . ] Jean Moulin n'a nul besoin d'une gloire usurpée : ce n'est pas lui qui a créé Combat, Libération, Franc-tireur, c'est Frenay, d'Astier, Jean-Pierre Lévy. Ce n'est pas lui qui a créé les nombreux mouvements de la zone Nord dont l'histoire recueillera tous les noms. Ce n'est pas lui qui a fait les régiments mais c'est lui qui a fait l'armée. Il a été le Carnot de la Résistance. [ . [...]

[...] Présenter le document (nature, auteur, contexte, destinataire, sujet) Ce discours officiel d'André Malraux (homme engagé qui a participé à la guerre d'Espagne [1936] et qui a toujours combattu contre les totalitarismes. Homme de droite, il est gaulliste et a participer au fondement du RPF. En 1959, il est ministre de la Culture) lors du transfert des cendres de Jean Moulin (homme de gauche, il fut préfet avant la guerre. Dirigeant de la CNR il fut torturé par Klaus Barbie). Ce discours officiel a été crée pour un discours présidentiel. Il est destiné a la jeunesse française, aux adolescents pour qu'ils n'oublient pas le courage de tous les résistants de France. [...]

[...] Entre, avec le peuple né de l'ombre et disparu avec elle - nos frères dans l'ordre de la Nuit . Commémorant l'anniversaire de la Libération de Paris, je disais : Écoute ce soir, jeunesse de mon pays, ces cloches d'anniversaire qui sonneront comme celles d'il y a quatorze ans. Puisses-tu, cette fois, les entendre : elles vont sonner pour toi. L'hommage d'aujourd'hui n'appelle que le chant qui va s'élever maintenant, ce Chant des partisans que j'ai entendu murmurer comme un chant de complicité, puis psalmodier dans le brouillard des Vosges et les bois d'Alsace, mêlé au cri perdu des moutons des tabors, quand les bazookas de Corrèze avançaient à la rencontre des chars de Rundstedt lancés de nouveau contre Strasbourg. [...]

[...] La mémoire officielle se construit donc petit à petit, en construisant la légende d'une France qui se serait libérée seule de l'ennemie et qui n'aurait jamais pactisé avec lui. L'objectif de De Gaulle était à la fois de valoriser la grandeur des valeurs nationales et d'assurer l'unité d'une nation menacée par la guerre civile. C'est pour cela qu'il a transféré les cendres de Jean Moulin qui est le symbole de la résistance. De gaulle veut montrer le mérite d'un de ses fidèles. [...]