Le libéralisme anglais du XIXe se veut avant tout être une doctrine politique qui met en avant les libertés individuelles et les libertés politiques où l'Etat, dont l'action est limitée, doit assurer la sécurité pour que les individus jouissent de leur pleine liberté. Ce courant de pensée, considéré alors à gauche de l'échiquier politique, veut s'opposer aux régimes politiques absolutistes. L'économie libérale à donc au XIXe une dimension mineure, qui se développe dans les thèses libérales classique comme celle d'Adam Smith (1723-1790), Malthus (1766-1834), David Ricardo (1772-1823) ou le Français J.B. Say (1767-1832). La dimension économique prendra une véritable importance qu'au milieu du XIX, et donnera lieu à de nombreux courants libéraux allants du rejet total de l'intervention de l'Etat, à la prise en compte de son rôle dans la correction des excès, comme le démontrera John Stuart Mill.
Né dans une famille d'intellectuel qui le pousse très tôt à faire des études, son père James Mill étant historien, économiste et philosophe, John Stuart Mill (1806-1873) sera l'un des grands penseurs du libéralisme britannique au XIXe, défendant sa conception d'un libéralisme basé sur des objectifs avant tout sociaux. Influencé par le positivisme d'Auguste Comte dont il est le disciple, mais surtout par l'utilitarisme de Jeremy Bentham, doctrine qui prône l'utile dans la recherche du plaisir et du bonheur, John Stuart Mill proposera une sorte de juste mélange entre le libéralisme classique et le « nouveau libéralisme » pour tentait de donner une plus grande dimension au social. L'Angleterre victorienne (1837-1901) de la seconde moitié du XIXe connaît alors un essor industriel et commercial fulgurant, mais aussi durcissement politique par crainte de la Révolution de 1830 opéré en France. L'endettement à la fin des guerres Napoléonienne et la révolution industrielle ont accéléré le phénomène de l'exode rural, augmentant le nombre d'ouvriers et participant à l'émergence d'une petite bourgeoisie, qui réclame plus de compromis politique, car peu à l'aise avec la domination de l'aristocratie. Dans son manifeste coécrit avec sa femme en 1859, De la liberté, John Stuart Mill se veut en faveur d'une politique basée sur le dialogue et la liberté individuelle d'opinion. Ainsi, la question est ici tournée sur le rôle des gouvernements dans la société économique, entre libéralisme pur et interventionnisme, mais aussi, sur le danger de l'opinion publique, notion chère aux libéraux et à John Stuart Mill.
[...] Dans son essai De la liberté, John Stuart Mill apporte une réflexion profonde sur le sens que doit prendre la liberté en société, par rapport à l'Etat, au marché et aux individus. S'inscrivant à la fois dans les idées libérales classiques et dans les théories des news liberals anglais, qui se veulent plus ouverts sur le domaine du social et de la justice, mais aussi partisans d'une plus large démocratisation, John Stuart Mill défend le principe de liberté, qu'elle soit économique ou sociale, sans pour autant sombrer dans l'anarchie en admettant un rôle de l'Etat dans le bon fonctionnement et la stabilité de ces libertés. [...]
[...] En effet, l'effet pervers impliqué par le non-respect de ce principe est pour John Stuart Mill le fait est pourtant que l'absence de discussion fait oublier non seulement les principes, mais trop souvent aussi le sens même de l'opinion (ligne 17 et 18). L'Etat et les opinions collectives n'auraient leurs places que dans la mesure où ils sont remis en cause par des individus libres de penser, de conscience et d'opinion. L'Angleterre est d'autant plus à cette époque secouée par de nouvelles classes sociales qui tente de faire entendre leurs revendications. [...]
[...] Say (1767-1832). La dimension économique prendra une véritable importance qu'au milieu du XIX, et donnera lieu à de nombreux courants libéraux allants du rejet total de l'intervention de l'Etat, à la prise en compte de son rôle dans la correction des excès, comme le démontrera John Stuart Mill. Né dans une famille d'intellectuel qui le pousse très tôt à faire des études, son père James Mill étant historien, économiste et philosophe, John Stuart Mill (1806-1873) sera l'un des grands penseurs du libéralisme britannique au XIXe, défendant sa conception d'un libéralisme basé sur des objectifs avant tout sociaux. [...]
[...] Intervenir quand il s'agit de faire le bien, un fonctionnement ancien. Pour John Stuart Mill cela ne fait aucun doute, l'homme est un être social et de ce fait, l'action qu'engendre l'économie est vue comme un acte social (ligne 5). Les Etats interviendraient donc légitimement pour contrôler et réglementer tout litige qu'une société peut emmener, qu'il précise comme étant la fraude ou la trahison, et la violence (ligne 4). Le pouvoir juridique des gouvernements agirait pour limiter les nuisances causées à autrui afin de satisfaire le bien-être de la société, bien que certains de ces agissements illégaux et immoraux puissent néanmoins emmener à la réussite, ce que John Stuart Mill sous-entend par les moyens de succès (ligne 3). [...]
[...] La liberté de discussion A. La dénonciation des dangers de l'opinion publique : Vers un despotisme de l'opinion publique La tyrannie de la majorité est une notion qui avait déjà été soulignée par Alexis de Tocqueville (1805-1859) dans son ouvrage De la démocratie en Amérique (1835-1840), qui exposait en résumé la décision du plus grand nombre. John Stuart Mill avance l'idée qu'une opinion publique qui touche les individus sans réflexion profonde et personnelle, entraîne un effet de masse qui peut nuire à la société et créer en quelque sorte un despotisme de l'opinion publique généralisée. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture