Ce texte est un extrait des "Lettres aux patriotes d'Arras" de Gracchus Babeuf datant de fructidor an III au moment de la soumission de la Constitution de 1795 au référendum. François Noël Babeuf est né en 1760 à Saint-Quentin dans l'Aisne et est guillotiné le 27 mai 1797. C'est un révolutionnaire français inspiré par la lecture de Rousseau. Nous nous demanderons à la lecture de ce texte si la Constitution de l'an III (1795) est le contre-modèle de la Constitution de l'an I (1793).
[...] Il s'agit du pouvoir exécutif révolutionnaire qui a donné son nom au régime politique français instauré le 4 brumaire an IV (26 octobre 1795). Le Directoire se montra incapable de faire face à la crise économique du pays. Très vite impopulaire, ne pouvant maintenir la sécurité à l'intérieur et la paix à l'extérieur du pays, le Directoire est renversé par le coup d'état du 18 brumaire an XIII novembre 1799) et le lendemain, le général Bonaparte prend le pouvoir. La Constitution de l'an III (1795) est-elle le contre-modèle de la Constitution de l'an I (1793) ? [...]
[...] L'acte constitutionnel prévoit un traitement splendide pour chacun des cinq directeurs : un costume tel qu'il n'en fût jamais des gardes à sa suite alors que le pays est en pleine crise économique. Babeuf se demande où sont les vestiges de l'Egalité citée en premier et comme un droit naturel et imprescriptible de l'homme dans la Déclaration des droits de 1793 puisque les directeurs ont droit à un traitement de faveur et que ce n'est même plus le peuple qui procède à leur élection. Il n'en reste donc plus rien. [...]
[...] Les Jacobins dominent la Convention grâce aux députés Montagnards. Plus à gauche, se trouvent les Girondins qui désirent la Constitution bourgeoise et aristocratique Au début de la Révolution, plusieurs députés de l'Assemblée législative, parmi lesquels Brissot, Vergniaud, Roland, forment un groupe ou les représentants de Bordeaux au bord de la Gironde ont une grande influence : d'où le nom de Girondins. Ils souhaitent la victoire de la bourgeoisie modérée et des milieux d'affaires, veulent décentraliser le pouvoir et se méfient du peuple révolutionnaire. [...]
[...] Le droit de vote est, par conséquent, réservé aux plus riches et aux plus instruits. Il faut aussi souligner que ceci trouve son appui dans la méritocratie : la place de l'homme dans la société est liée à son mérite personnel. Il serait intéressant d'étudier à présent l'organisation constitutionnelle dans une perspective conservatrice et bourgeoise. II. L'organisation constitutionnelle dans une perspective conservatrice et bourgeoise Il convient d'envisager dans un premier temps un Directoire exécutif, collégial et morcelé traduisant l'inégalité par le traitement qui lui est attribué puis, dans un second temps, un législatif bicaméral traduisant l'exclusion du peuple concernant la sanction des lois A. [...]
[...] Au centre de l'Assemblée se trouvent les indécis. Plus communément appelé la Plaine ou le Tiers-Parti, le Marais désigne sous la Révolution le parti qui siège au centre de l'Assemblée, entre Montagnards et Girondins. Il regroupe des représentants de la bourgeoisie aux idées modérées qui décident de la majorité en s'alliant à l'un ou l'autre parti. A gauche se trouvent des députés ayant pris l'habitude de se réunir au couvent des Jacobins. Fondée en 1789, la Société des amis de la Constitution se réunit à Paris rue Sainte-Honoré. [...]
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