De l'année 1789, on retient bien sûr la Révolution, l'acte symbolique de la prise de la Bastille mais pas forcément les États généraux qui ont pourtant eu un rôle fondateur dans le mouvement de contestation de la monarchie absolue. Le 5 mai 1789 a lieu la séance d'ouverture des États généraux, à l'hôtel des Menus-Plaisirs à Versailles qui connaîtront leur dénouement, le 20 juin 1789, lors du célèbre Serment du Jeu de Paume.
Nous allons ici commenter la lettre d'un député du Tiers-État, Gaultier de Biauzat, décrivant l'ouverture de ces États généraux de 1789.
[...] Le 8 août 1788, alors que la France se trouve dans une situation de marasme économique, les Etats généraux sont convoqués par Louis XVI. C'est le 5 mai 1789 qu'a lieu la séance d'ouverture de ces Etats généraux, à l'hôtel des Menus-Plaisirs à Versailles. Plus d'un mois plus tard, les Etats généraux connaîtront leur dénouement, le 20 juin 1789, lors du célèbre Serment du Jeu de Paume. Nous allons ici commenter un texte d'un député du Tiers état, Gaultier de Biauzat, une lettre décrivant l'ouverture de ces Etats généraux de 1789. [...]
[...] Ce décalage entre les attentes de la royauté et des députés va se révéler tout au long des Etats généraux. Ainsi, c'est selon le même cérémonial que celui de 1614 que ces Etats généraux seront conduits. Tout d'abord, des différences vestimentaires distinguent les ordres, tout comme les places au sein de l'assemblée qui sont attribuées en fonction du rang que l'on occupe dans la société. Comme le signale le texte, La salle est majestueuse mais fort mal disposée pour que les députés s'y expliquent et s'y entendent De Biauzat dénonce ici clairement la non-fonctionnalité de la salle des Menus-Plaisirs qui est par contre très bien ornementée. [...]
[...] D'ailleurs, on peut noter que l'auteur du texte étudié porte une particule. Seule la haute couche du Tiers état est représentée. Enfin, la division se manifestera dans les cahiers de doléances, faiblement utilisés, rédigés au début de l'année 1789 et qui constituaient pourtant un véritable réquisitoire contre l'ancien régime, marquant bien la volonté de rupture avec l'ordre établi. Une monarchie qui continue malgré tout à vouloir s'affirmer. Insensible à ces marques de désunion populaire, la monarchie, incarnée alors par le roi Louis VI, va persister dans sa ligne de conduite absolutiste, une persévérance qui sera perçue comme du mépris par les députés. [...]
[...] Un premier désaccord va naître sur le rôle réel de l'assemblée convoquée. Alors que ses composantes croient en son pouvoir d'influencer des réformes, cette dernière est finalement jugée consultative par la monarchie absolue. Plus précisément, la monarchie souhaitait perfectionner le système de l'impôt alors que le Tiers état désirait une constitution. Enfin, comme le souligne de Biauzat, la chose principale n'a pas été soignée : le pouvoir avait mésestimé la volonté populaire. Sur la forme. La question du mode de délibération sera d'abord soulevée. [...]
[...] Bibliographie Source Gaultier DE BIAUZAT, Lettre du 5 mai 1789, in F. MEGE (ed.) Gaultier de Biauzat sa vie et sa correspondance T.II, Clermont-Ferrand Outils et manuels généraux Encyclopédie libre WIKIPEDIA, Convocation des Etats généraux de 17/10/2007. Philippe VALODE, La France de 1789 à nos jours, Paris, De Vecchi Jean TULARD, Les Révolutions de 1789 à 1851, Paris, Fayard Georges LEFEBVRE, La Révolution française, in Peuples et Civilisations T.XIII, Paris, PUF Ouvrages précis dédiés au sujet Michel WINOCK l'année sans pareille, Paris, Perrin Edna Hindie LEMAY, La vie quotidienne des députés aux Etats Généraux 1789, Paris, Hachette Ladan BOROUMAND, La guerre des principes, Paris, EHESS, 1999. [...]
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