Seconde partie d'un commentaire de la lettre de Colbert à ses intendants pour contrôler la noblesse
[...] Ses lettres sont les instructions aux intendants royaux. Il s'agit des consignes que Colbert désire que ses envoyés remplissent lors du recensement des nobles. L'objectif est simple : vérifier la noblesse des sujets du royaume qui sous le prétexte de leur ordre, sont exemptés d'impôt. Dans le premier paragraphe, sont cités « noms, surnoms, âges, qualités . » (lignes 12 à ce sont les informations que Colbert demande aux intendants d'obtenir, ensuite il décline le fonctionnement que devra avoir le recensement, et il précise « cet inventaire se fera par des cahiers séparés » (ligne c'est-à-dire qu'il précise le format recherché, dans le but évident d'obtenir une homogénéité aux relevés de toutes les provinces. [...]
[...] Ils se font le relais du pouvoir royal, et en écrivant les inventaires, centralisent les titres et avantages. Ils réalisent des copies et effectuent des vérifications, dans un objectif de rigueur et de précision. Ainsi, par leur travail administratif de copistes et recenseurs, les intendants participent à l'exercice du pouvoir royal, en centralisant l'information afin que soient appliquées les décrets et lois. On a donc vu comment la lettre de Colbert a ses intendants définit les règles du nouveau contrôle des provinces par l'administration royale, contribuant ainsi à la centralisation du pouvoir. [...]
[...] Nous verrons d'abord le rôle que se donne Colbert, avant d'analyser comment le travail des intendants, au service des collecteurs, montre la soumission des provinces au pouvoir central. Le rôle central de Colbert, contrôleur général des finances A partir de 1661, Colbert, recommandé par son protecteur le Cardinal Mazarin, entre au service du roi, en prenant d'abord les charges d'Intendant des finances. A la suite de la disgrâce de Fouquet, les fonctions de Colbert prennent de l'ampleur, jusqu'à qu'il devienne la main du roi, notamment en contrôlant les finances du royaume. [...]
[...] En effet, armés des consignes de Colbert, ils exécutent la volonté royale. C'est eux qui détiennent le pouvoir, et dès leurs arrivées aux lieux de leur département, « [Ils] feront savoir » (ligne ils doivent informer les fonctionnaires et sujets de leur présence. « Lesquels nobles ou soi-disant tels seront assignés à comparoir dans temps devant M. L'intendant » (lignes 6-7). De plus, ils assignent, par le biais des fonctionnaires, les nobles à comparaître Les termes « assignés » (ligne puis « imposés » (ligne sont révélateur du rapport de force que Colbert désire instaurer. [...]
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