Land and freedom

Résumé du document

Ce document est un commentaire entièrement rédigé et détaillé sur le film "Land and Freedom" de Ken Loach.

Le commentaire aborde d'abord le thème "Enjeu de Mémoire : témoignages et héritages" avant de détailler la dimension internationale du conflit. On se concentre ensuite sur la division du camp républicain avant de voir la théorie politique, politique concrète (analyse de la scène sur la répartition des terres). Avant de conclure, la partie sur le front et l'arrière est abordée et parle notamment de la révolution sociale survenue en Aragon.

Extraits

[...] Il y a deux éléments à prendre en compte. La situation militaire entre 1936 et 1937 est plutôt en faveur de la République, et les affrontements sont encore peu intenses. Ken Loach filme un quotidien plutôt passif sur le plan militaire, mais très actif sur le plan social. Néanmoins les escarmouches font des morts et donnent une véritable expérience de la guerre aux combattants, qui affrontent les fascistes. En Catalogne, loin des combats, l'atmosphère est plus politique. Il y a de véritables enjeux de pouvoir pour le contrôle de Barcelone, largement aux mains des syndicats libertaires. [...]

[...] La réalité est tout de même plus nuancée. Les troupes républicaines ont participé à la défense de Madrid en novembre 1936. Les Brigades Internationales et les troupes régulières remportent également la bataille du Jarama en février 1937. L'élément de bascule se trouve dans les éléments de mai 1937 à Barcelone. Les républicains affrontent les révolutionnaires et interdisent le POUM. Désormais, c'est la République qui prend l'initiative. La brutalité de cet événement est présentée par la mort de Blanca, tuée par un soldat républicain. [...]

[...] ) et des syndicats (UGT, CNT . Le front populaire intègre un panel des socialismes et républicanismes espagnols très larges, allant du centre-gauche à l'extrême gauche. Ce que ne raconte pas le film, c'est cette première étape de Front Populaire et la victoire électorale. Le 18 juillet, au lendemain de l'insurrection militaire, le gouvernement change 4 fois en 24h. Les structures de l'Etat sont vides, paralysées. Deux réactions s'opposent : la première, c'est la tentative de la gauche modérée ainsi que des staliniens de restructurer l'Etat. [...]

[...] On ne peut que croire ce qui nous est dit du conflit. Le spectateur a peu d'éléments lui permettant une prise de recul sur le discours du réalisateur. C'est plutôt bien vu, si l'on veut comprendre le rôle de l'endoctrinement dans le conflit. Sans pour autant dire que Ken Loach est propagandiste, il adopte certains traits de l'œuvre de propagande. Par exemple, les miliciens ne commettent aucun crime, aucune bassesse morale. George Orwell décrivait des cas de réelle détresse sociale chez certains miliciens qui s'adonnaient à la sodomie, ou adoptaient des comportements violents. [...]

[...] Il est néanmoins d'accord pour collectiviser les terres du clergé. Miguel et Térésa défendent l'idée d'une collectivisation pour permettre de nourrir la population et les soldats sur le front. Sébastien propose de donner « de chacun selon ses capacités à chacun selon ses besoins », référence marxiste. José se sent coincer et demande aux miliciens de les conseiller. Lawrence prend donc la parole. Il suggère une solution à l'assemblée. Il fait référence au décret républicain d'Octobre 1936 qui permet de diviser et de redistribuer les terres. [...]