Journal contre révolutionnaire, Les Actes des Apôtres, Révolution française, courant contre-révolutionnaire, parlementaristes, républicains
Selon la thèse de Philippe Münch Le pouvoir de l'ombre : L'imaginaire du complot durant la Révolution française, le journal Les Actes des Apôtres est un défenseur du Trône et de l'Autel, soit de la monarchie et de la religion.
En effet, les Actes des Apôtres est le nom d'un journal contre-révolutionnaire et contestataire créé durant la Révolution française. Ce pamphlet est apparu le 2 novembre 1789 ou le « jour des Morts an 0 de la liberté » comme annoncé à la première page. Le journal est fondé à Paris par Jean-Gabriel Peltier, le principal rédacteur, mais qui était entouré par d'autres auteurs royalistes. Ils s'opposent de façon virulente à la Révolution, ce qui le classe permis les journaux contre révolutionnaire. Ses auteurs prennent la défense de la monarchie qui est menacée et vont grâce notamment à la satire et à l'ironie dénoncer les parlementaristes, les institutions, les nouvelles réformes et la nouvelle politique mise en place jusqu'au début de l'année 1792. Ainsi, en quoi les Actes des Apôtres constitue au travers de l'élaboration d'un journal, à la démonstration d'un courant contre-révolutionnaire.
[...] Heureusement les journalistes et notamment Peltier avaient des relations et les accusations en restaient là. De plus, les parutions ne portaient parfois ni le nom de journalistes, ni celui de l'imprimeur pour éviter tous problèmes. Ainsi plusieurs fois, les brochures étaient confisquées, mais il arrivait toujours à les récupérer. Pourtant, en octobre 1791, le Roi Louis XVI, lui-même, demande l'arrêt de la publication car les articles le critiquant le gène. Le journal va résister, mais finit par s'interrompre en février 1792. Selon l'historienne H. [...]
[...] Le 10 août 1792 est décrété qu'il est interdit de vendre ou de distribuer les Actes des Apôtres, mais aussi d'autres publications qui dénature constamment les faits, tendent à pervertir l'opinion publique, avilissent les autorités, sèment enfin la division et la discorde parmi les citoyens La pression populaire aura cependant eu quelques impacts durant sa parution comme on l'a vu pour le libraire Gattey. Le journal accusé d'apporter le désordre va engendrer des perquisitions effectuées envers des personnes royalistes et des nobles ; ainsi si on trouvait un exemplaire du journal chez la personne, elle était soupçonnée de complot et de trahison et pouvait être poursuite, mais cela était extrêmement rare. De même, le journal avait été perquisitionné chez l'imprimeur Pierre Didot et l'on affirme que c'est un crime de haute trahison. [...]
[...] Ainsi l'humour est parfois de mauvais goût, mais montre de féroces attaques totalement dirigées. Parfois même des remarques, des moqueries et des railleries sont portées envers le roi pour montrer leur mécontentement face à des décisions de Louis XVI. En tête de chaque numéro, les Apôtres avaient soin de mettre une ou plusieurs épigraphes, tirées de la Bible, des auteurs latins, ou des classiques français, en particulier de Voltaire. Ils étaient humoristique puisque le journal était présenté selon l'accroche liberté, gaieté, démocratie royale et se nomment Apôtres de la Liberté et de la Démocratie royale Si le journal se tarde parfois d'avoir un ton léger et un esprit narquois, il n'en est que plus sérieux, en effet, son sujet ne prête pas à rire. [...]
[...] Il crée donc le journal des Actes des Apôtres en s'assemblant avec d'autres personnages de droite : des royalistes. Après, la fin du journal, il écrit d'autres journaux : Comme la Correspondance politique, puis la Nouvelle Correspondance politique ou Tableau de Paris. Par la suite, il part en exil en Angleterre après les événements du 10 août 1792, où il continue des publications et notamment son Récit Historique de la révolution du 10 août, mais aussi d'autres journaux français en Angleterre. [...]
[...] Suleau, à son domicile accoutumé, le palais de la nation, (dit vulgairement le Châtelet), et accidentellement hôtel d'Espagne, rue de Richelieu Peltier va lui même prendre les demandes d'abonnements chez lui sous le nom de sa mère, soit Dudoyer, et vers le numéro 285, on pourra aussi souscrire chez Lallemand. Des cabinets de lecture comme celui du cabinet littéraire national de Madame Vaufleury permettent aussi de consulter le journal, mais cela reste pour les plus aisés. Ainsi le journal n'est pas donné à tout le monde et s'adresse à un public assez cultivé et politisé. [...]
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