Cette étude porte sur deux documents de nature et de portées différentes : un commentaire de radio Vatican datant du 7 mars 1960 et les paragraphes 158,159 et 160 de l'Encyclique Pacem in Terris datant du 11 février 1963. Depuis les accords de Latran, recréant un État souverain pour la papauté, un accord a été conclu entre Rome et le Vatican pour créer une radio diffusant la parole du Pape et de l'évangile dans le monde. Cette radio voit le jour deux ans plus tard en 1931, prenant le nom de Radio Vatican. Cet organe est contrôlé et financé par le Vatican lui-même.
La période du pontificat de Jean XXIII (1968-1963) est celle de la Guerre froide, marquée par l'affrontement de deux blocs (capitaliste et communiste) par pays interposés. Cette atmosphère, qui découle des idéologies politico-économiques opposées, se caractérise par la course aux armements et le partage du monde. Il se crée surtout dans les pays d'Afrique, du Moyen-Orient ou d'Amérique latine, des zones d'influence capitaliste (États-Unis) ou communiste (URSS).
La paix mondiale, après la guerre de 1939-1945, est donc gravement menacée. En 1956, la crise coréenne se déclenche au nom de l'antagonisme idéologique. En 1961, un mur est érigé à Berlin séparant les familles et les foyers toujours au nom de l'idéologie. Six mois avant la publication de Pacem in Terris, le monde assiste à la grande crise des missiles à Cuba, aux portes des États-Unis. Jean XXIII, élu pape le 28 octobre 1958 a l'âge de 77 ans, doit faire face à ce contexte qui s'envenime tout au long de son pontificat.
[...] Il s'agit d'un message de profond respect de la personne humaine et il invite les croyants à ne plus juger l'homme qui est dans l'erreur. Il s'agit donc de la justification du choix diplomatique de Jean XXIII qui invite les croyants à la collaboration. L'objectif n'est pas que les catholiques adhèrent à des systèmes politiques athées mais qu'ils agissent quand cela est possible en faveur du dialogue et de la recherche de la vérité : ces contacts peuvent être l'occasion ou le stimulant d'un mouvement qui mène ces hommes à la vérité (ligne 15 de l'Encyclique). [...]
[...] Rappelons que le communisme a atteint la Russie depuis 1917, l'Europe centrale depuis la fin de la 2nde Guerre Mondiale (la Pologne, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la DDR en Allemagne), les Balkans (la Roumanie, la Bulgarie, l' Albanie et la Yougoslavie), la Chine en 1949 et il existe des communautés communistes en Afrique. La situation chrétienne est délicate puisque croire en Dieu fait de l'homme un ennemi politique. A cela s'ajoute une spécificité pour l'URSS où l'Eglise orthodoxe est admise car elle ne dépend pas de l'autorité du Pape, vu comme le défenseur du capitalisme, et reste sous le contrôle étroit du gouvernement. [...]
[...] Jean XXIII espère que les hommes découvriront eux-mêmes la fausseté de leurs erreurs par les conséquences de celles-ci sur l'humanité. L'ouverture vers l'Est De par le changement de ton et la nouvelle réflexion de Jean XXIII l'ouverture vers l'Est semble possible. L'objectif est la recherche d'un compromis, la reprise du dialogue face aux tensions de l'époque et la rupture de l'immobilisme. D'après Jean XXIII, Il peut arriver, par conséquent, que certaines rencontres au plan des réalisations pratiques qui jusqu'ici avaient paru inopportunes ou stériles, puissent maintenant présenter des avantages réels ou en promettre pour l'avenir L'ouverture vers l'Est comprend un échange diplomatique entre le Pape et les chefs de gouvernements communistes et elle se concrétise par un échange de messages entre Khrouchtchev et le Pape à l'occasion de Noël 1962. [...]
[...] En 1956, la crise coréenne se déclenche au nom de l'antagonisme idéologique. En 1961, un mur est érigé à Berlin séparant les familles et les foyers toujours au nom de l'idéologie. Six mois avant la publication de Pacem in Terris, le monde assiste à la grande crise des missiles à Cuba, aux portes des Etats Unis. Jean XXIII, élu pape le 28 octobre 1958 a l'âge de 77 ans, doit faire face à ce contexte qui s'envenime tout au long de son pontificat. [...]
[...] Jean XXIII œuvre pour la paix et cette œuvre doit se poursuivre bien au-delà de son pontificat. III - Une vision au-delà de son pontificat La pacification Jean XXIII parle de la pacification souhaitée par l'Eglise à la ligne 29 du premier document. Radio Vatican rapporte que ce programme est devenu une réalité de pensée, de paroles, d'actes et de vie Ainsi le Pape se montre conscient du besoin de paix de son époque et son action ne se limite pas au présent, elle doit perdurer. [...]
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