Au début du XIXe siècle, l'influence de l'Ancien Régime (XVIe-XVIIIe siècles) se fait encore sentir dans l'économie française. Toutefois, certains secteurs tels que la métallurgie et le textile commencent à se moderniser, réalisant ainsi ce que l'on connaît aujourd'hui comme la première révolution industrielle. Cela favorise ainsi un véritable essor économique dans tout le pays tout au long du XIXe siècle et lui permet de rivaliser avec d'autres puissances européennes qui se modernisent elles aussi.
Tous les secteurs de l'industrie française ne se développent cependant pas au même rythme, et subissent des variations dans leur essor, notamment en fonction du régime politique en place, mais également du fait des conjonctures extérieures. L'industrie textile, par exemple, est encore au XIXe siècle peu développée et ce marché repose encore pour la majorité sur l'artisanat, sur de nombreux ateliers dispersés sur tout le territoire français.
Par quels moyens la première révolution industrielle permet-elle à l'industrie textile française de se moderniser et ainsi rivaliser avec les autres grandes puissances industrielles mondiales ?
[...] On peut penser qu'il considère que l'augmentation de l'offre fera par conséquent augmenter la demande. Il ne s'y trompe pas totalement par ailleurs, puisque le tableau du document 4 nous montre que la consommation annuelle de coton entre 1880 et 1906 passe de à tonnes de coton, c'est-à-dire qu'elle double en une vingtaine d'années à peine. Il en est de même pour la consommation par tête qui passe de à kg entre 1880 et 1906, diminuant légèrement entre 1901 et 1906. [...]
[...] Histoire Contemporaine L'industrie textile en France au XIXe siècle. En industrie, on rétrograde quand on reste stationnaire Cette citation d'Adolphe Blanqui illustre à elle seule le perpétuel besoin qu'a l'industrie de progresser, d'innover et de se moderniser pour sans cesse améliorer sa productivité. Il est ici question de l'industrie textile en France au XIXe siècle, dont nous pouvons observer la modernisation dans ses différentes spécialités au cours de ce siècle par les cinq documents qui nous sont proposés. Le premier de ces documents est un texte provenant de l'ouvrage intitulé Études sur le régime des manufactures : condition des ouvriers en soie, écrit par Louis Reybaud et qui nous expose la modernisation du secteur de la soie par l'exemple de la manufacture de La Séauve, en Auvergne, dans les années 1850. [...]
[...] A l'origine peu appréciée du monde ouvrier qui craignait qu'elle ne favorise le chômage et qui entraîna par exemple la révolte des Canuts (1831), la modernisation de l'industrie textile s'est finalement avérée positive pour la main d'œuvre qui la dessert. Bien que l'on pourrait croire que peu d'ouvriers travaillent dans les établissements du textile lorsque L. Reybaud écrit l.13-15 Sur chaque ligne de métiers, seize ou vingt rubans se tissent à la fois, et une ou deux ouvrières suffisent pour diriger et surveiller la besogne où il montre l'avantage des machines nouvelles et plus automatisées, il n'en est rien. [...]
[...] Cette modernisation des moyens de production s'effectue de manière progressive tout au long du XIXe siècle. Le document 5 nous montre une de ces machines modernes utilisées dans le secteur du textile. Il s'agit d'un métier Jacquard, mis au point en 1801 par Joseph Marie Jacquard (1752-1834), inventeur français originaire du lyonnais. Il s'agit d'un métier à tisser semi-automatique utilisant des cartes perforées qui guident les crochets soulevant les fils de chaînes, et qui permettent de faire des motifs complexes. [...]
[...] Reybaud lorsqu'il écrit à propos de l'industrie de la soie à la manufacture de La Séauve (doc.1) l.9-11 : le ruban qui sort de ses métiers a tous les mérites du ruban fabriqué à la main, la même égalité de tissu, le même éclat, plus de fraîcheur peut-être, et à en juger par quelques essais, on peut dire que des dispositions compliquées y réussiraient également Il montre même, par cette phrase, que les machines seraient mieux adaptées pour confectionner des produits plus complexes que ceux fabriqués auparavant par des ateliers artisanaux et manuellement. Cependant, la modernisation de l'industrie textile française ne fournit pas toujours que des produits de grande qualité selon les secteurs, comme on peut le remarquer en ce qui concerne l'industrie cotonnière. A. [...]
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