église, ouvrier, imigration
Cette lettre est produite par un évêque de France (Lorraine) à destination du cardinal-archevêque de Milan (Italie). Cela peut impliquer deux hypothèses : d'une part, une volonté transnationale du catholicisme de résoudre les problèmes rencontrées par le milieu ouvrier de part et d'autre de la France et de l'Italie ; et d'autre part, cela peut aussi signifier la volonté de Monseigneur Turinaz d'informer un clerc proche du pape des difficultés que connaissent le milieu ouvrier.
Ces deux hypothèses ne s'excluant pas mutuellement, bien au contraire
[...] Dans la première catégorie, ils travaillent sous les ordres d'un très petit patron qui, lorsqu'il met lui-même la main à la pâte, est un artisan. (Relation intrapersonnelle) La deuxième catégorie : ils travaillent dans la grande industrie et la concentration se poursuit. Là, c'est l'anonymat. Le critère des salaires est beaucoup plus important. En règle générale, l'ouvrier est payé à l'heure, ce qui suppose bien des contrôles, des difficultés, des différends avec l'employeur, des humiliations. Dans la grande industrie, les salaires sont relativement plus assurés. [...]
[...] L'immigration italienne en Lorraine au début du 20ème siècle vue par l'évêque de Nancy Préparation du commentaire A. L'identification du document Nature du document Il s'agit d'un extrait d'une lettre (correspondance) de l'évêque de Nancy, Charles-François Turinaz, au Cardinal-archevêcque de Milan Il s'agit sans doute d'une traduction de la lettre originale (latin, italien) ? L'auteur Il s'agit de l'évêque de Nancy, Charles-François Turinaz. Il est né le 2 février 1838 à Chambéry et mort le 19 octobre 1918 à Nancy. [...]
[...] Lui-même est inquiété (visite canonique, etc.) car des malentendus l'ont rendu suspect aux yeux même du pape saint Pie X. Il souffre jusqu'à ce que le malentendu soit dissipé, et le pape suivant, Benoît XV, fera son éloge. Il dépense beaucoup d'énergie pour réaliser son projet de créer une université catholique à Milan et c'est une joie pour lui d'en voir un début de réalisation. Un de ses derniers actes officiels, alors qu'il est déjà sur son lit de mort, est d'approuver les statuts de l'université. La maladie qui doit l'emporter commence par un mal de gorge. [...]
[...] L'Etat prend donc les choses en main, non pour interdire les départs mais pour en limiter les conséquences fâcheuses. Un autre problème est celui de la dénationalisation des émigrés. Dans ce domaine ce sont les autorités ecclésiastiques, également inquiètes de leur éloignement du magistère pastoral, qui ont été les premières à réagir. Ces organisations se donnent pour tache non seulement d'aider les Italiens émigrés, mais également d'agir pour le maintient de leur cohésion et de leur italianité C'est également le souci de diverses sociétés qui se constituent dans les grandes villes d'immigration italienne, généralement sous l'égide de l'agent consulaire : sociétés de secours mutuel, sociétés sportives, musicales, théâtrales, Ces initiatives sont d'abord largement soutenues par le gouvernement de Rome. [...]
[...] Il est un des premiers évêques à mettre en application l'encyclique de Léon XIII ‘Rerum novarum'. Issu lui-même d'un milieu modeste, il parle haut face aux patrons d'ateliers ou aux propriétaires de latifundia, demandant qu'on respecte en chaque homme l'image de Dieu. En somme, sa grande intuition est l'apostolat des laïcs. Mais le secret de son action infatigable est à chercher dans sa vie intérieure fondée sur de profondes convictions théologiques, imprégnée par une tendre et filiale dévotion à la Vierge, centrée sur l'eucharistie et le crucifix (Jean-Paul II). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture