Le taudis désigne sous un terme générique l'ensemble des formes d'habitat insalubre, que ce soit dans les centres urbains ou les périphéries. S'atteler à étudier l'histoire du taudis revient à recouper l'histoire des formes anciennes d'insalubrité urbaines, à savoir le défaut d'hygiène global et les problèmes de densité manifeste et les formes modernes de ségrégation spatiale tels qu'on les a connus au XIXe siècle et tels qu'on peut encore les constater aujourd'hui.
[...] Fiche de lecture : Histoire des taudis (Partie III, Nº18) Roger-Henri GUERRAND Le taudis désigne sous un terme générique l'ensemble des formes d'habitat insalubre, que ce soit dans les centres urbains ou les périphéries. S'atteler à étudier l'histoire du taudis revient à recouper l'histoire des formes anciennes d'insalubrité urbaines, à savoir le défaut d'hygiène global et les problèmes de densité manifeste et les formes modernes de ségrégation spatiale telles qu'on les a connus au XIXe siècle et telles qu'on peut encore les constater aujourd'hui La société d'ordres prérévolutionnaire n'est pas une société où la territorialité détermine ni même reflète le statut. [...]
[...] À partir de la Restauration, les taudis commencent à se concentrer dans certains quartiers périphériques de Paris, en particulier dans la moitié est. L'épidémie de choléra de 1832 préfigurera de cette malédiction qui s'abattra sur les faubourgs populaires de toutes les villes de France. Haussmann, préfet de Paris ainsi que d'autres maires de province contemporains prendront conscience de l'urgence de l'urgence de renouveler les canons de l'urbanisme français. De larges avenues sont percées, un réseau souterrain d'eaux usées est créé et la collecte d'ordures est organisée. [...]
[...] Pourtant, des pans entiers de la ville de Paris échappent totalement aux contrôles des autorités. Ce sont en général des impasses et des cours privées, organisées en dortoirs de misère. C'est ici que les épidémies sont les plus ravageuses. Le premier quart du XXe siècle voit une prise de conscience collective, catalysée par la guerre, que l'éradication des taudis dans les centres urbains en saurait passer que par un moratoire à destination des grands propriétaires fonciers. Les initiatives étatiques de logements sociaux commencent à germer çà et là sur le territoire (HBM sur Paris, premières cités à Lyon et Villeurbanne) mais demeurent jusqu'aux années 50 trop peu significatives pour pouvoir réduire durablement la multiplication des taudis. [...]
[...] C'est l'ère des HLM, de la "banlieurdisation" des sociétés urbaine, de l'exode rural massif, de l'immigration. Une politique de démantèlement des bidonvilles qui avaient eu tendance à croitre dans certaines agglomérations françaises durant l'entre-deux-guerres est menée. Avec du recul, on se rend compte que ces grands ensembles sont fort sensibles au délabrement. En centre-ville également, et notamment dans certains immeubles anciens, voire très anciens, on assiste également à un délabrement progressif de l'habitat. Les nouveaux taudis sont donc plus insidieux et moins faciles à déceler et encadrer. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture