« Et qui pourraient se plaindre de cette charte ? » Cette phrase est issue des Réflexions politiques écrit en 1814 par Chateaubriand. Ces écrits portent sur la Charte de 1814. À la date du 5 juillet 1848, Victor Hugo a consigné dans Choses vues « Chateaubriand vient de mourir. Une des splendeurs de ce siècle s'éteint. » C'était l'ultime hommage d'un démiurge des lettres à celui qui s'était imposé comme le plus grand écrivain français de la première moitié du XIXe siècle.
François-René, vicomte de Chateaubriand, est né le 4 septembre 1768 à Saint-Malo et a rendu son dernier soupir à Paris, rue du Bac, le 4 juillet 1848. Dans l'intervalle, à travers une oeuvre monumentale, comme les Mémoires d'outre-tombe, il aura décrit sa vie comme un destin et donné à sa propre image tout le lustre qu'il entendait léguer à la postérité.
En 1814, un projet de constitution du Sénat n'aboutit pas, une charte est établie.
Louis XVIII le frère de Louis XVI arrive au pouvoir. Par la déclaration de Saint-Ouen, il ressaisit la plénitude de ses pouvoirs en nommant lui-même une commission choisie dans les deux chambres qui est chargée de préparer une nouvelle constitution. Le texte sénatorial est donc relégué au rang de projet. La Charte présentée le 4 juin 1814 aux deux chambres est né dans des circonstances très particulières.
Nous étudierons un extrait des Réflexions politiques, afin de comprendre l'opinion de Chateaubriand sur cette Charte et par la même occasion, la Charte. Il s'agit d'abord, d'identifier l'objectif poursuivi ainsi que les destinataires de ce document. L'objectif est d'accorder à la Charte une approbation certaine de la part de tous. De ce fait, il doit convaincre les principaux opposants, ce sont les principaux destinataires.
[...] Histoire des institutions et des faits sociaux : commentaire de l'extrait des "Réflexions politiques" écrit en 1814 par Chateaubriand Introduction Et qui pourraient se plaindre de cette charte ? Cette phrase est issue des Réflexions politiques écrit en 1814 par Chateaubriand. Ces écrits portent sur la Charte de 1814. À la date du 5 juillet 1848, Victor Hugo a consigné dans Choses vues Chateaubriand vient de mourir. Une des splendeurs de ce siècle s'éteint. C'était l'ultime hommage d'un démiurge des lettres à celui qui s'était imposé comme le plus grand écrivain français de la première moitié du XIXe siècle. [...]
[...] Ce sont des intellectuels ouverts aux idées nouvelles sur l'égalité et sur l'importance du raisonnement face aux croyances. Les savants ou écrivains, n'acceptent plus la royauté de droit divin, et veulent discuter toutes les croyances admises, toutes les institutions et la religion. Philosopher, c'est rendre à la raison toute sa dignité ; c'est secouer le joug de l'opinion et de l'autorité Ils vont rédiger des ouvrages qui auront pour but de critiquer la royauté française, ils souhaitent plus de liberté, et même réclament une égalité sociale. [...]
[...] Les pairs sont nommés à vie ou héréditairement par le roi, leur nombre est illimité. Les princes du sang en font partie de droit (article 30 et 31). La chambre des députés est élue pour cinq ans par cinquième (article 37) mais à un suffrage très restreint. Le système des collèges électoraux introduits par la constitution de l'an 10 a été maintenu et renforcé. Seuls les hommes âgés de plus de 30 ans, payant plus de 300 F de contribution, son électeur (article 40). [...]
[...] Il possède seul le droit d'amendement (article 46). Le roi qui convoque la chambre peut également dissoudre la chambre des députés (article 25 et 50) ou changer la majorité de la chambre des pairs en nommant de nouveaux membres (article 27). Ici, on évite ainsi soigneusement de reproduire les erreurs de la constitution de 1791 qui avaient rapidement conduit à un blocage entre un roi sans pouvoir une chambre unique, strictement séparés. À côté du roi, les deux chambres qui existaient déjà sous l'Empire, sont maintenues. [...]
[...] Albert Soboul, Dictionnaire historique de la Révolution Française, PUF 2005 Dominique Barjot, Jean-Pierre Chaline, André Encrevé, La France au XIXe siècle 1814-1914, Quadrige PUF édition 2005, p. 2-16 Jean-Yves Mollier, Martine Reid et Jean-Claude Yon, Repenser la Restauration, Nouveau Monde, p.7-41 Dominique Barjot, Jean-Pierre Chaline, André Encrevé, La France au XIXe siècle 1814-1914, PUF 5e édition, p.4-21 Jean-Claude Aron, la France de 1815 à 1848, Armand Colin, 9e édition, p.167-197 François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, livres I à XII, 1768-1848, librairie général Française 2001, p.14-42 François-René de Chateaubriand, De Buonaparte et des Bourbons, et de la nécessité de se rallier à nos princes légitimes pour le bonheur de la France et celui de l'Europe 1768-1848, Arléa 2004, p.10-17 10) François-René de Chateaubriand, Ecrits politiques : 1814-1816, Droz 2002, p.5-43 11) Marie-José Hinnewinkel, Jean-Claude Hinnewinkel, Jean-Michel Sivirine, Marc Vincent, Histoire, Fernand Nathan, édition de 1981, p.76-85 12) Pierre Rosanvallon, La Monarchie impossible. [...]
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