La Première Guerre mondiale met fin à un siècle de paix européenne. Elle fut la Première Guerre « totale », c'est-à-dire que la nation mobilisa toutes ses forces pour remporter la victoire. La déclaration de guerre de l'Angleterre à l'Allemagne eut lieu deux jours après celle de l'Allemagne à la France. Il ne s'agit donc pas d'un soutien automatiquement accordé à ses alliés, mais il semble que l'Angleterre se soit surtout préoccupée de l'invasion de la Belgique, qui aurait donné aux Allemands le contrôle du port d'Anvers.
Il s'agit d'abord de la crainte que l'Allemagne devienne la puissance dominante en Europe. La menace était à la fois coloniale (présence dans l'empire ottoman, en Afrique et en Océanie), économique (protéger les industries nationales de la concurrence allemande) et financière (préserver le rôle de monnaie de réserve de la livre sterling et le rôle de Londres en tant que première place financière).
Le gouvernement britannique multiplia les promesses : territoires promis à l'Italie, promesse d'un grand royaume arabe au chérif de La Mecque, dépècement de l'empire ottoman avec la France, établissement d'un foyer pour le peuple juif en Palestine (déclaration Balfour) et ralliement aux Quatorze Points de Woodrow Wilson.
[...] De plus, la crise avait entraîné une diminution du budget de la défense : du budget national en 1933. Enfin, ces dictatures étaient considérées comme un rempart au communisme John Simon, Samuel Hoare, Anthony Eden et Lord Halifax ont ainsi, entre 1931 et 1939, pratiqué une politique d'appeasement. C'est aussi la volonté de l'opinion publique, ralliée au pacifisme. Les dépenses militaires augmentèrent : 265 millions de en en en 1939. L'entrée en guerre eut lieu en septembre 1939. L'Angleterre ne pouvait compter que sur la France. Les Etats-Unis étaient neutres et refusaient de vendre des armes aux belligérants. [...]
[...] L'Angleterre n'a pas connu la guerre sur son sol, contrairement à la France. La Russie n'est plus un adversaire depuis les révolutions de 1917. Les Etats-Unis redeviennent isolationnistes. L'Allemagne a été vaincue. Chapitre 18 Entre deux guerres mondiales (1919-1939) La période se caractérise par la stabilité politique et l'élévation du niveau de vie moyen. En revanche, les inégalités se creusent et les hommes politiques ne prennent pas conscience du danger nazi. La démocratie parachevée Les incertitudes de l'après-guerre Après les élections de décembre 1918, Lloyd George est réélu, mais il est à la tête d'une coalition entre libéraux et conservateurs, où son parti, le parti libéral, est minoritaire. [...]
[...] C'est le souhait des milieux financiers. De plus, il voulait contrebalancer la puissance française. Enfin, il s'inquiétait du danger bolchevique. Les gains de la victoire Le traité de Versailles du 28 juin 1919 approuve une partie des idées britanniques : la Rhénanie n'est pas annexée (projet de Clemenceau), mais occupée temporairement. Lloyd George obtient que les pensions des veuves de guerre soient comprises dans les réparations. L'Angleterre reçut les mandats de Palestine et de Mésopotamie, verrouillant ainsi le canal de Suez et le golfe Persique. [...]
[...] Le traité de Londres de décembre 1921 instaurait l'Etat libre d'Irlande avec le statut de Dominion. Mais il était amputé des comtés protestants de l'Ulster. Au Moyen-Orient, la France et l'Angleterre obtinrent des mandats sur les cinq Etats nés de la dislocation de l'Empire ottoman : Irak, Palestine, Transjordanie, Syrie et Liban. L'Angleterre accorda l'indépendance à l'Egypte en 1922 et à l'Irak en 1930, mais ces deux pays restaient dans sa sphère d'influence. En Palestine, l'immigration juive augmenta. Les Arabes se révoltèrent en 1936. [...]
[...] Les années trente sont dominées par les conservateurs, parti dominant du gouvernement d'union nationale. Baldwin puis Neville Chamberlain remplacèrent MacDonald. L'Angleterre est peu touchée par les extrémismes. Le parti communiste, fondé en 1920, a très peu d'élus. L'union britannique des fascistes d'Oswald Mosley ne fut qu'un feu de paille. Le Parlement vota des lois interdisant les publications antisémites et les défilés paramilitaires entre 1924 et 1926. La seule crise majeure fut l'abdication d'Edouard VII en 1936. Mais George VI lui succède sans difficulté. [...]
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