Guerres américaines, rationalisme, constructivisme, après-guerre froide, recours à la force
Le but de l'auteur est de démontrer que deux approches considérées comme discordantes, à savoir ici le rationalisme et le constructivisme, peuvent se lier dans l'explication des guerres américaines de l'après-guerre froide.
La thèse de l'auteur est que les structures matérielles constituent des conditions permissives (facteurs objectifs) des interventions américaines et les conditions idéelles (facteurs subjectifs) déterminent si ces conditions matérielles mènent réellement au « recours à la force ».
En d'autres termes le réalisme éclaire sur les « opportunités » du recours à la force mais c'est le constructivisme qui oriente l'exploitation des ces opportunités.
[...] - Le renforcement de la position hégémonique américaine s'est accompagné de revendications envers la communauté internationale mais elle ne constitue pas une donnée déterminante dans le déclenchement de la guerre car il convient de déterminer pourquoi seuls les régimes autoritaires sont dans le collimateur des États-Unis. De plus les ambitions hégémoniques sont tributaires de l'administration en place et ce sont surtout les matrices identitaires qui les stimulent. - Le rôle classique des États-Unis comme protecteur du monde libre et représentant du bien à travers l'élargissement de la zone de l'ère démocratique a justifié nombre de ses interventions (Irak en 1991 et 2003, Serbie, État Taliban) même si les variables matérielles filtrent cette affirmation identitaire (ambition peu visible en Afrique par exemple). [...]
[...] L'approche constructiviste suppose l'implication d'une dimension subjective dans l'image d'autrui, la proximité ou non avec les autres États dépendent de la similitude des identités et valeurs. - Le rôle des perceptions faussées n'est pas négligeable dans le déclenchement des guerres américaines notamment du côté des adversaires des États-Unis (régimes autoritaires) qui croient en la supériorité suprême de leur peuple et dénigrent et mésestiment le régime démocratique en tant que tel; et également du côté des américains qui extrapolent en gonflant la menace de ces États voyous Cependant ces perceptions faussées ne sont pas déterminantes dans le recours à la force car elles évoluent dans un contexte hégémonique effectif et véritable (les États-Unis) et elles ne peuvent être une source unique de malentendus (climat d'hostilité déjà existant). [...]
[...] Entre intérêt national et affirmation identitaire ; Raisons politiques, février 2004, p.37- 57. Le but de l'auteur est de démontrer que deux approches considérées comme discordantes, à savoir ici le rationalisme et le constructivisme, peuvent se lier dans l'explication des guerres américaines de l'après- guerre froide. La thèse de l'auteur est que les structures matérielles constituent des conditions permissives (facteurs objectifs) des interventions américaines et les conditions idéelles (facteurs subjectifs) déterminent si ces conditions matérielles mènent réellement au recours à la force En d'autres termes le réalisme éclaire sur les opportunités du recours à la force mais c'est le constructivisme qui oriente l'exploitation des ces opportunités. [...]
[...] Le référentiel identitaire fournit donc un éclairement partiel dans le déclenchement de la guerre. - L'identité organisationnelle de l'armée américaine (grande vulnérabilité face aux pertes humaines et opérations militaires menées seulement en véritable temps de guerre) qui origine du traumatisme de la guerre du Viêtnam explique, par contre, une certaine retenue des États-Unis dans le recours à la force après la guerre froide. Cette variable culturelle sous-entend une politique moins interventionniste des américains mais reste très aléatoire surtout si les intérêts américains sont menacés. [...]
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