C´est le portrait d´un empereur décrié que l´on découvre dans les trois extraits que nous nous proposons d´étudier ici et que nous citerons en les numérotant de 1 à 3 dans cet ordre : le texte 1 sera l´extrait du Livre des Césars (v.360)1 ; le texte 2 sera le passage de l´Histoire Auguste (fin IVème siècle)2 ; enfin, le texte 3 sera un court extrait de
´un des douze Panégyriques latins, le Panégyrique IV (ou Panégyrique de Constance) datant de 2973.
[...] Ainsi, rappelons d'abord que Constance, membre de la garde rapprochée d'Aurélien, participe à la reprise en main de l'empire sécessionniste de Palmyre en Orient. Ensuite, notons que ce Panégyrique est prononcé en l'honneur de ses victoires en Bretagne, contre les attaques des Angles. Ainsi, l'homme a servi l'Empire à la fois sur le plan intérieur (lutte contre l'usurpation et pour l'unité du territoire romain) et sur le plan extérieur (en luttant contre l'invasion barbare). Il est ainsi l'exemple à suivre . [...]
[...] Pourquoi ce rapprochement entre des événements si peu communs en dehors de leur simultanéité ? Les fléaux naturels, occasion d'une charge supplémentaire des auteurs latins contre Gallien Nous pensons que ce parallèle et cette similarité dans la présentation des fléaux ne peuvent être fortuits. En forçant le trait sur les malheurs naturels et les menaces intérieures et extérieures qui s'abattent sur l'Empire durant le règne de Gallien, en insistant systématiquement sur la conjonction de ces fléaux, les historiographes dressent un réquisitoire sans appel contre l'empereur. [...]
[...] Cette victoire, qui met un terme aux invasions perses, marque l'avènement de la puissance palmyrénienne. La violence de la crise entraîne alors la division de l'empire en trois parties : l'Empire romain des Gaules, la partie centrale gouvernée par l'empereur Gallien et la partie orientale gouvernée, au nom de Rome, par un prince syrien, le Palmyrénien Odénath. » Cette lecture permettrait de relativiser les pertes de Gallien en y voyant plutôt un réalisme politique et militaire pour lutter plus efficacement contre les invasions dans un Empire devenu trop grand à protéger. [...]
[...] ] Au milieu de tant de fléaux, Gallien, l'empereur, hantait les tavernes et les lieux de débauche [ . ] » (Texte lignes 15-17). On trouve la même critique amère du côté de l'auteur de l'Histoire Auguste. Après un long paragraphe décrivant les pertes matérielles et humaines provoquées par une série de catastrophes (tremblement de terre, inondations et peste, Texte l.1-10), puis un autre tout autant poignant sur les pertes subies lors d'incursions de Scythes ou de Goths sur le territoire romain, l'auteur conclut sur une phrase assassine contre Gallien qui « se laissa dit-il,] à grand peine émouvoir par les désastres publics » (Texte ligne 18). [...]
[...] du préfet Aemilianus fait un temps sécession elle revient vite dans le giron romain. Quant à la politique de Gallien en Orient où « le Parthe se redressait, le Palmyrénien se croyait notre égal les Syries avaient fait défection » (Texte l. les auteurs modernes tendent à y voir une fine stratégie politique de la part de Gallien, là où les Anciens voient « soit l'imprévoyance du gouvernement, soit [ . ] un fléchissement de [leurs] destins » (Texte lignes 2-3). [...]
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