Ce document est un commentaire de texte complet et entièrement rédigé portant sur un extrait de l'ouvrage de François de Callières, "De la Manière de négocier avec les souverains".
Nous répondrons donc à la problématique suivante. En quoi le XVIIIème siècle représente-t-il le premier grand moment de l'histoire moderne et contemporaine au cours duquel la diplomatie commence à apparaître comme potentiellement plus efficace qu'une guerre moins bien vue qu'auparavant, sous la condition d'être menée d'une bonne manière.
Pour ce faire, nous observerons d'abord par quels moyens l'auteur discrédite l'usage militaire qu'il a pu observer par le passé. Dans un second temps, nous verrons quels bienfaits il prête à la diplomatie, justifiant de lui consacrer son étude. Enfin, nous montrerons quelles conditions doivent, selon lui, être respectées pour en arriver à un usage qualitatif et efficace de la diplomatie.
[...] Ses théories pourront être étudiées dans les milieux intellectuels de l'époque, et on devine inspirer tant quelques stratèges que les penseurs des Lumières ; à défaut d'avoir fait cesser les guerres, l'on pourrait cependant observer que le nombre de conflits a tout de même diminué au XVIIIème siècle (hors période révolutionnaire). Nous répondrons donc à la problématique suivante. En quoi le XVIIIème siècle représente-t-il le premier grand moment de l'histoire moderne et contemporaine au cours duquel la diplomatie commence à apparaître comme potentiellement plus efficace qu'une guerre moins bien vue qu'auparavant, sous la condition d'être menée d'une bonne manière. Pour ce faire, nous observerons d'abord par quels moyens l'auteur discrédite l'usage militaire qu'il a pu observer par le passé. [...]
[...] Le diplomate en 1716, un agent en manque d'instruction « Des hommes qui ne sont jamais sortis de leur pays, qui n'ont eu aucune application à s'instruire des affaires publiques et d'un génie médiocre, devenir pour leur coup d'essai Ambassadeurs dans des Pays dont ils ne connoissent ni les intérêts, ni les loix, ni les mœurs, ni la langue, ni même la situation. » C'est une description critique et sans langue de bois qu'établit Callières du diplomate de son époque - et rappelons que, de par sa fonction, il a du en fréquenter bon nombre. Selon lui, les diplomates « négligent de s'instruire des divers intérêts qui partagent l'Europe et qui sont les sources des guerres fréquentes qui s'y font. [...]
[...] L'usage du terme « sanglant » montre un début de sensibilité, loin d'être partagé alors, notamment chez les dirigeants, de l'horreur du conflit et de la disproportion entre des différends insignifiants et l'usage de chair à canon. Le coût de la guerre, autre facteur de discrédit Bien que Callières n'use que d'allusions dans des entrefilets sur cette thématique, l'aspect financier commence également à être évoqué. Celui-ci constate par exemple que les diplomates « font souvent avec des dépenses médiocres autant d'effet que des Armées entretenuës ». En d'autres termes, la diplomatie est moins coûteuse que la guerre. [...]
[...] Callières conseillerait-il la mise en place « écoles de diplomates » ? Que cela soit ou non le modèle qu'il privilégie, l'on peut lire en tout cas sa conviction profonde : investir dans leur formation s'avère nécessaire. Le diplomate et les multiples qualités à en attendre En complément avec les points que nous venons d'évoquer, et visiblement à l'inverse des diplomates de l'époque, le diplomate idéal doit répondre à un grand nombre de critères : « il y faut de la pénétration, de la dextérité, de la souplesse, une grande étenduë de connoissances, et surtout un juste et fin discernement. [...]
[...] Dans un second temps, nous verrons quels bienfaits il prête à la diplomatie, justifiant de lui consacrer son étude. Enfin, nous montrerons quelles conditions doivent, selon lui, être respectées pour en arriver à un usage qualitatif et efficace de la diplomatie. La critique résolue de l'usage de la guerre privilégié par le passé La diplomatie telle que prônée par Callières s'oppose fondamentalement à la dynamique qui prévalait durant le siècle précédent : la guerre. S'appuyant donc notamment, même si indirectement, sur le bilan guerrier du règne tout juste achevé de Louis XIV, l'auteur démontre donc en premier lieu son opposition à l'usage militaire. [...]
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