Robert Paxton est un historien américain. Étudiant à l'université d'Oxford, puis à Harvard, il s'intéresse très jeune à la langue française. Ainsi en 1960, Paxton vient à Paris pour écrire une thèse sur l'École militaire de Saint-Cyr qui n'aboutit pas en raison de la destruction des archives. Se réorientant sur l'étude de l'armée de l'armistice, il effectue alors un véritable travail d'archives en s'appuyant sur des sources allemandes, anglaises, et américaines et constate que les informations obtenues ne correspondent pas aux thèses avancées par de nombreux historiens sur Vichy. Cette relecture très documentée de cette période sombre de l'histoire de France est revisitée par Paxton qui analyse tout cela d'un point de vue extérieur du fait qu'il n'ait pas connu les événements. De retour aux États-Unis, un emploi à mi-temps à Berkeley lui permet de poursuivre sa thèse, soutenue en 1963. Remaniée pour un plus large public, Parades and Politics at Vichy paraît en 1966 sans susciter d'écho en France. Paxton juge que" Le temps n'était pas mûr. C'est un problème générationnel, sans doute..." Effectivement, il faut attendre les années 70 et un contexte plus propice à la résurgence mémorielle des événements de Vichy pour que son livre Vichy France: Old Guard and New Order, écrit en 1971 et traduit en français sous le titre La France de Vichy soit publié en France en 1973.
[...] La France de Vichy, Prologue : été 40 et Bilan : l'héritage de Vichy R. Paxton Présentation Robert Paxton est un historien américain. Étudiant à l'université d'Oxford, puis à Harvard, il s'intéresse très jeune à la langue française. Ainsi en 1960, Paxton vient à Paris pour écrire une thèse sur l'École militaire de Saint-Cyr qui n'aboutit pas en raison de la destruction des archives. Se réorientant sur l'étude de l'armée de l'armistice, il effectue alors un véritable travail d'archives en s'appuyant sur des sources allemandes, anglaises, et américaines et constate que les informations obtenues ne correspondent pas aux thèses avancées par de nombreux historiens sur Vichy. [...]
[...] Certains auteurs vont donc plus loin comme Sternell qui explique que c'est l'idéologie fasciste en France qui a instauré Vichy, idéologie déjà imprégnée dans les années 30 et qui n'est pas une importation, mais qui est enracinée dans le traditionalisme national. Sternhell ne dit pas qu'on a été fasciste, mais que Vichy au moins dans ses intentions a été plus proche de l'environnement fasciste que de la culture républicaine Yves Durand, conforte cette en recoupant un certain nombre de corrélation avec le fascisme : rejet de la démocratie, personnalisation du pouvoir, l'appel au fondement charismatique du pouvoir, aspect policier de Vichy, propagande et contrôle des esprits . [...]
[...] Dans cette volonté de transparence face aux événements de 1940-44, Paxton va reprendre les idées reçues et établies comme celles de Aron et va tendre à rétablir la vérité, en développant l'idée d'unicité de Vichy. On peut alors parler de véritable révolution paxtonienne tant la traduction en 1973 de son ouvrage La France de Vichy marque une rupture souvent considérée comme décisive dans l'historiographie de la France sous l'Occupation. Les réactions vont être vives. Mais qu'est-ce qu'il lui prend, à cet Américain, de venir rouvrir nos placards à cadavres ? [...]
[...] Après la parution du livre de Paxton, un certain Karsfeld fonde l'association des fils et des filles de déportés juifs de France et se lance dans un travail d'inventaire. Dans ce contexte Klaus Barbi est arrêté en Bolivie en 1983. Alors que le crime contre l'humanité rentre dans le droit français en 1985, le boucher de Lyon sera le premier à être jugé pour cela en 1987 du fait des tortures qu'il a commis. Va alors s'ouvrir toute une période de grands procès : celui de Paul TouvierTouvier, chef de la police lyonnaise, Maurice Papon ou encore René Bousquet, chef de la police française. [...]
[...] Aron accepte l'idée du double jeu de Vichy : celui de Laval, le mauvais et celui de Pétain, le bon. Aron soutient donc ce dernier quand il déclare j'ai maintenu l'État en France, un État de droit pendant que de Gaulle se bat à l'étranger Une autre justification à l'époque est de dire que Vichy n'est pas français, mais sous influence directe et complète du régime nazi. Cette thèse tente d'excuser les mesures prises du fait qu'elles auraient été imposées par l'Allemagne. [...]
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