Nous étudions l'extrait d'une intervention de Fidel Castro le 18 novembre 1971 devant les étudiants de Concepción au cours d'une visite à travers le Chili. Cette visite a lieu durant une période charnière de l'histoire de la Révolution cubaine : à mi-chemin des ferveurs retombées et de la lente soviétisation, le régime digérait lourdement ses revers : la « sortie » manquée du Che, la défaite des guérillas à l'extérieur, l'échec de la « grande Zafra » et ses conséquences, désorganisation de l'économie et faillite des autres secteurs agricoles conduisant à une dépendance accrue vis-à-vis des subsides de l'URSS.
Plusieurs raisons expliquent la retombée des ferveurs procubaines : parmi elles la justification par Fidel Castro de l'intervention des troupes du pacte de Varsovie en Tchécoslovaquie (même le PCF l'a condamné), la non-condamnation de la répression sanglante des mouvements étudiants mexicains le 2 octobre 1968 (48 morts et une centaine de blessés) qui étaient vus comme une tentative de déstabilisation, à la veille des Jeux olympiques, du seul pays latino-américain à ne pas avoir rompu ses relations diplomatiques avec Cuba : deux faits signant l'entrée de la realpolitik dans le discours jusqu'ici sans concession du régime cubain.
Ainsi la rencontre de Fidel Castro avec la population chilienne à travers des visites dans les usines, mines, universités… etc. aux 4 coins du pays peut être vue comme un bain de jouvence pour la Révolution Cubaine, la tentative de trouver auprès de la population le soutien qui commençait à lui faire défaut du côté des intellectuels : indéniablement Fidel Castro a suscité durant ce séjour une immense ferveur populaire auprès d'une PARTIE de la population chilienne.
Comment le modèle révolutionnaire cubain se présente-t-il face à l'expérience chilienne que Salvador Allende nommait la « révolution dans la liberté » ?
[...] Fidel a d'autant plus aisément privilégié, in fine, l'extraversion du moi qu'il est, dans certains domaines en mesure d'affirmer sa supériorité : dans les disciplines sportives il pulvérise ses camarades bourgeois : en 1944 il est nommé meilleur athlète lycéen de Cuba première reconnaissance d'une excellence nationale. Premiers engagements : anti-impérialisme et anticommunisme Si à son arrivée à l'université, où il va étudier le droit et ce qu'il appelle l'économie politique bourgeoise (l. 16) il déclare qu'il était ignare en politique (l. 15) comment expliquer que 3 ans plus tard il soit devenu un jeune homme politique en vue à Cuba, avec parfois sa photo à la une et des extraits de discours dans les colonnes de quotidiens ? [...]
[...] Seuil, Paris Roche Piney, Grace (ed. / et al). Bienvenus à la transition. Aduana Vieja, Cadix Reporters Sans Frontières. L'autre voix cubaine, préface de Jean-Pierre Clerc, Impressions-RSF, Paris Reporters Sans Frontières. Cuba, le livre noir, La Découverte, Paris Rigoulot, Pierre. Coucher de soleil sur La Havane, Flammarion, Paris Sauvage, Léo. Autopsie du castrisme. Flammarion, Paris Tchak, Sami. [...]
[...] Cuba est-il socialiste ? Seuil, Paris Edwards, Jorge. Persona non grata, Plon, Paris Fernández, Alina. Fidel mon père. Confessions de la fille rebelle de Castro, Plon, Paris Franqui, Carlos. Journal de la révolution cubaine. Seuil, Paris Franqui, Carlos. Vie, aventure et désastres d'un certain Fidel Castro, Belfond, Paris Frayde, Martha. Ecoute, Fidel, Denoël, Paris Fogel, Jean-François Rosenthal Bertrand. [...]
[...] Arrivé avec un balluchon Angel Castro était, à sa mort, à la tête d'une ferme de plusieurs milliers d'hectares et employait plusieurs centaines de journaliers. D'abord employé de la United Fruit le père de Fidel monte ensuite une société d'abattage travaillant pour le compte de la société yankee. Au bout de quelques années, le Galicien peut faire l'acquisition d'un modeste domaine proche de Biran, une localité de quelques centaines d'habitants dépendante de Mayari. Quand naît Fidel son père est-il un notable ? [...]
[...] En effet, le programme du 26 juillet prônait le retour à la Constitution de 1940 et donc l'instauration d'un régime parlementa [ire] (l.33). Mais au moment du triomphe de la révolution, ce n'est plus le cas. Pourquoi ? Jusqu'à la fin de l'année 1959, personne ne parlait d'élections. Le mouvement du 26 juillet bien sûr, mais même les modérés du gouvernement autour du président Urrutia. C'est d'ailleurs ce dernier qui dissout les partis ayant participé à la farce électorale de 1958 organisée par Batista avec le soutien des Etats-Unis. [...]
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