Extrait du Nouveau traité des écoles primaires ou manuel des instituteurs et des institutrices (1826)

Résumé du document

Le document que nous allons analyser est un texte extrait des pages 19 à 21 du Nouveau traité des écoles primaires ou manuel des instituteurs et des institutrices.
Ce dernier fut publié à Amiens en 1826, sous la Restauration et plus précisément sous la seconde Restauration, puisque la Restauration qui traduit le rétablissement des Bourbon au pouvoir comporte deux périodes : la première d'avril 1814 à mars 1815, interrompue par l'épisode des Cent jours durant lesquels Napoléon I reprit le pouvoir, et la seconde de juillet 1815 à juillet 1830. Ce fut une période où l'école représentait un enjeu de luttes politiques où était revendiquée une liberté de l'enseignement.

De plus, ce texte fut écrit par l'abbé Affre, vicaire général de Mgr l'évêque d'Amiens. De son vrai nom, Denys Auguste Affre est né dans l'Aveyron en septembre 1793 et est mort à Paris en 1848. Ordonné prêtre en mai 1818, il fut vicaire général des diocèses de Luçon et d'Amiens puis fut ordonné archevêque de Paris en août 1840. Il s'intéressa à l'amélioration des études ecclésiastiques et à la liberté de l'Enseignement. Ses premiers ouvrages datent de son vicariat général à Amiens et correspondent à ses efforts pour réorganiser et revitaliser le diocèse. Son ouvrage intitulé Nouveau traité des écoles primaires ou manuel des instituteurs et des institutrices était destiné aux deux congrégations enseignantes qu'il avait lui-même fondées. Il s'agissait des Frères de Saint Joseph et des Sœurs de la Sainte Famille. Il insistait sur l'importance de leur mission, c'est-à-dire donner une éducation chrétienne aux élèves de l'Enseignement primaire.

Extraits

[...] Ordonné prêtre en mai 1818, il fut vicaire général des diocèses de Luçon et d'Amiens puis fut ordonné archevêque de Paris en août 1840. Il s'intéressa à l'amélioration des études ecclésiastiques et à la liberté de l'Enseignement. Ses premiers ouvrages datent de son vicariat général à Amiens et correspondent à ses efforts pour réorganiser et revitaliser le diocèse. Son ouvrage intitulé Nouveau traité des écoles primaires ou manuel des instituteurs et des institutrices, était destiné aux deux congrégations enseignantes qu'il avait lui-même fondées. [...]

[...] Bibliographie ( Jean Viala, Histoire de l'éducation. Paris, PUF. Paris ( Claude Le lièvre, Histoire des institutions scolaires 1789-1989. [...]

[...] Il ne sert qu'à donner des ordres. Après avoir vu les reproches faits par l'abbé Affre au sujet de la méthode mutuelle, nous allons aborder ses conséquences. III/ Les conséquences de l'école mutuelle Le manque de respect Le problème posé par cet enseignement, du point de vue de l'abbé, est, que les enfants ne considèrent pas le maître comme leur supérieur. En effet, comme le dit l'abbé aux lignes 11-12, il n'y a aucun respect ni aucune reconnaissance envers le maître. [...]

[...] Sa diffusion en France est due à l'initiative de quelques savants et philanthropes. Ces derniers fondèrent, en 1815, la Société pour l'instruction élémentaire, afin de promouvoir la généralisation de la méthode mutuelle. Cette dernière consistait à réunir quelques dizaines ou centaines d'enfants dans une même salle et à leur transmettre les connaissances de manière mécanique. Les élèves étaient divisés en groupes de niveaux, différemment composés selon la matière travaillée. Ceci signifie qu'un enfant n'était pas forcément dans le même groupe selon s'il apprenait la lecture ou l'écriture. [...]

[...] L'Église était contre le développement de l'enseignement mutuel puisque ses principaux fondateurs étaient des libéraux, athées ou protestants, empreints de l'idéologie de 1789. De plus, ces derniers ne confondaient pas instruction primaire et éducation religieuse. L'Église accusait donc les écoles mutuelles d'instruire mécaniquement et de faire des vaniteux et des ambitieux. Nous retrouvons cette idée aux lignes 15 et 16 : ses pairs [ ] supplanter et aux lignes 20-22 : Quoi de plus propre [ ] condisciples De plus, ceci leur est inculqué dès leur plus jeune âge (l.18). [...]