"L'Éducation sentimentale", histoire d'un jeune homme est un roman écrit par Gustave Flaubert, et paru en 1869. Flaubert (1821- 1880) est un écrivain qui a marqué la littérature française du XIXe siècle par son souci du détail, mais aussi son regard critique sur les individus et la société de son époque. C'est cette volonté de pur réalisme qui explique en partie pourquoi il a nécessité cinq années pour achever son roman.
"L'Education sentimentale" retrace l'histoire de Frédéric Moreau, jeune provincial de dix-huit ans qui part faire ses études à Paris. C'est le récit extralucide d'un jeune homme face à la vie, de son apprentissage du monde et de l'amour, de ses aspirations et de ses expériences, mais sur le mode déceptif de l'échec généralisé.
Le récit d'apprentissage se transforme en une véritable « épopée de la désillusion ». Derrière le destin individuel du personnage principal, le roman exprime l'histoire collective d'une génération entière, celle de Flaubert. Quant aux logiques proprement historiques, il part du principe qu'à la différence du discours de l'historien, le texte du roman n'a pas à les établir ni à les interpréter, mais à les représenter.
Flaubert ne donne ainsi que rarement son opinion sur ce qui advient dans la fiction ce qui exige du lecteur une contribution sans précédent. Ainsi, on peut s'interroger sur ce qui unit le fond historique de l'œuvre aux épisodes purement romanesques. Peut-on lire en historien "L'Education sentimentale" ? Nous verrons ainsi comment histoire et Histoire s'entremêlent au cœur même du récit.
[...] Cela provoqua l'indignation du peuple et une insurrection éclata dans la journée du 23 février : On se battait à la porte Saint-Martin. Il y avait dans l'air quelque chose de gaillard et de belliqueux A l'annonce d'un changement de ministère (Louis-Philippe, conscient du danger, sacrifia Guizot qu'il remplaça par Molé) le régime parut sauvé Paris avait changé. Tout le monde était en joie Heureux de la nomination de Molé, un groupe de manifestants vint se moquer de Guizot sous ses fenêtres au ministère des Affaires étrangères, boulevard des Capucines. [...]
[...] Les républicains se divisent et la tension populaire est à son comble. Les journées de juin 1848 ( Le début de la guerre civile La misère touchait de plus en plus les ouvriers qui, malgré la loi contre les attroupements, se réunissaient régulièrement le soir dans des clubs du désespoir Le 22 juin, des agitations survinrent en divers points de la capitale et le lendemain la ville s'était couverte de barricades : c'est le début de la révolte populaire de juin. [...]
[...] Ces deux partis sont incarnés par les différents personnages du roman. Flaubert, qui ne s'engage pas, veut faire percevoir aux lecteurs la bêtise de chacun des deux camps, qui profèrent toutes les idées reçues de l'époque, sont intransigeants, creux et hypocrites. Il veut mettre en évidence leurs contradictions politiques et ridiculise la cupidité de leurs actes et leur quête du pouvoir. Il met en lumière le désenchantement politique de l'époque. ( Les conservateurs Ce parti est essentiellement représenté dans le roman par le cercle de Dambreuse. [...]
[...] Toute la terre libre ! Toute la terre libre ! les prêtres bénissent les arbres de la liberté (qui incarnaient les forces nouvelles de la société libérée), la bourgeoisie est rassurée par le caractère pacifique de la seconde révolution C'est un moment de grandes innovations politiques : un gouvernement provisoire se met en place, formé de républicains modérés regroupé dans les locaux du journal Le National (Lamartine, Arago, Ledru-Rollin, Marie, Crémieux, Garnier- Pagès) et de démocrates regroupés dans les bureaux du journal La Réforme (Marrast, Flocon, Louis Blanc, Albert). [...]
[...] ( Le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte : 2 décembre 1851 Ce coup d'Etat est essentiel dans notre histoire politique car c'est le seul véritablement réussi. Louis Napoléon Bonaparte, qui devait quitter le pouvoir au moi de décembre 1851 puisque la Constitution stipulait la non- rééligibilité immédiate du président, décide dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851 (symbolique car 2 décembre 1804 + 2 décembre défaite) d'organiser un coup d'Etat. A Paris, celui-ci se déroulera facilement car le peuple ne s'insurge pas vu que Bonaparte dissout l'assemblée et rétablit le suffrage universel. [...]
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