Six des douze plus grandes guerres de l'histoire ont eu lieu entre 1689 et 1815, principalement pour empêcher une hégémonie française en Europe et dans le monde. À l'occasion de cette lutte, la Grande-Bretagne est devenue un État militaro-fiscal et la plus grande puissance navale, coloniale et commerciale. Au terme de ce combat, la Grande-Bretagne devient la première puissance hégémonique mondiale.
[...] "Le monde britannique : 1815-1931" - chapitre 3 : "La Grande-Bretagne dans le jeu international 1815- 1848" CHAPITRE 3 : La Grande-Bretagne dans le jeu international, 1815-1848 OBJECTIFS ET LIMITES I. Les fondements idéologiques de la politique extérieure britannique II. Une hégémonie incontestée III. Les limites de la puissance britannique Six des douze plus grandes guerres de l'Histoire ont eu lieu entre 1689 et 1815, principalement pour empêcher une hégémonie française en Europe et dans le monde. A l'occasion de cette lutte, la Grande-Bretagne est devenue un Etat militaro-fiscal et la plus grande puissance navale, coloniale et commerciale. [...]
[...] On observe ainsi une remarquable continuité dans la politique extérieure britannique : conserver la puissance de la nation en suivant les principes de retenue, d'équilibre et de paix On ne doit cependant pas se plier à un isolationnisme insulaire même si l'intervention à l'étranger ne se fait qu'en cas de nécessité absolue, ce qui fait que la Grande-Bretagne est finalement très active politiquement et souvent en guerre. On cherche à projeter l'image d'une Grande-Bretagne apportant son soutien à des valeurs éthiques et constitutionnelles désirables comme la liberté politique, l'Etat de droit, la philanthropie, la liberté économique (variantes whigs des valeurs des Lumières). [...]
[...] Dès la fin de la guerre en 1815, la puissance navale devient l'élément décisif au niveau mondial, et la domination britannique dans ce domaine n'est menacée que dans les 1840s et 1860s. Encore au XXe la Navy joue un rôle majeur dans la diplomatie mondiale de par son contrôle des mers qui contient à la fois les ambitions impérialistes des puissances européennes et la diffusion des conflits régionaux. Hors d'Europe, la domination britannique entre dans une période de troubles, et l'étendue de son influence est grande partie liée au déclin et à la chute des précédents empires. La dislocation de l'empire moghol est la condition au pouvoir britannique en Inde. [...]
[...] Des objectifs limités Des objectifs de plus en plus limités : préserver la paix de 1815, développer le commerce, encourager ma diffusion des institutions libérales. On se méfie par ailleurs de la Russie (superpuissance continentale), de la France (qui cherche à réviser les traités de 1815) et surtout de leur possible alliance. Toutefois, il n'y a pas de guerre froide puisque ni l'opinion publique ni les politiques ne les considèrent comme des ennemis idéologiques. La politique de Palmerston consiste à coopérer le plus étroitement avec l'Etat qui semble poser la plus grande menace potentielle pour la Grande-Bretagne, d'où le paradoxe d'une Grande-Bretagne qui dès 1830 cherche régulièrement une alliance avec la France Des moyens réduits Les forces matérielles du pays sont plutôt faibles : la Royal Navy compte 40 à hommes au milieu du siècle (comme aujourd'hui), le Colonial Office comprend 20 fonctionnaires à l'apogée de l'Empire. [...]
[...] Il négocie le traité de Chaumont en 1814 dans lequel les Alliés s'engagent à maintenir la paix pendant 20 ans. Cette volonté pacifique est mise en avant mais aussi critiquée par Napoléon lui-même : Castlereagh a eu le continent à sa disposition [ ] Il a fait la paix comme s'il eut été vaincu. Le misérable ! I. Les limites de la puissance britannique 1. Limites financières La victoire contre la France a coûté 1500 millions de laissant une dette nationale de 733 millions 40x le revenu de l'Etat qui ne sera totalement remboursée qu'en 1906. [...]
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