Discours de Winston Churchill, discours du 19 septembre 1946, Université de Zurich, après-guerre, Seconde Guerre mondiale, génocide, idéologie nazie, États-Unis d'Europe, commentaire de texte
À la fin de la guerre c'est l'heure du bilan et Winston Churchill en sa qualité d'ancien Premier ministre sait à quel point ce bilan est dramatique. L'Europe a subi une grande saignée démographique, civils comme militaires n'ont pas été épargnés, comme en atteste le génocide des juifs avec 6 millions de morts. De plus, de nombreux civils se retrouvent sur les routes sans pays ni foyers.
[...] ] voilà ce que la race allemande a atteint en allant répandre au loin la terreur » (l.12 -13/14) L'idéologie nazie est la cause de ce deuxième conflit global, et elle-même s'est profilée par la défaite allemande de 1918, ou les Allemands se sont vu imposer un diktat. Churchill craint la dangerosité d'une résurgence de sentiments patriotiques de vengeance chez les vaincus. « Un nouvel amoncellement [ . ] l'approche de nouveau danger [ . ] Ces horreurs, Messieurs, peuvent encore se répéter » (l.12/13 - l.14) Churchill fait ici allusion au retour de la violence dès 1945 et la peur de voir se profiler une nouvelle guerre, avec de nouveaux pogroms, des lynchages de communautés allemandes ou bien la guerre civile en Grèce. [...]
[...] Discours de Winston Churchill du 19 septembre 1946 à l'Université de Zurich – Un texte révélateur du contexte chaotique de l'après-guerre et de la volonté d'en finir à l'échelle européenne En quoi le discours de Winston Churchill est-il révélateur du contexte chaotique de l'après-guerre et de la volonté d'en finir avec cela à l'échelle européenne ? I. Une Europe ravagée par six années de guerre et faisant face à de nouvelles menaces pour la paix « L'Europe offre l'aspect d'une masse d'êtres humains torturés, affamés, sanglotants et malheureux » (l.9/10) À la fin de la guerre, c'est l'heure du bilan et Winston Churchill en sa qualité d'ancien Premier ministre sait à quel point ce bilan est dramatique. [...]
[...] « Le premier pas vers une nouvelle formation de la famille européenne doit consister à faire de la France et de l'Allemagne des partenaires » (l.26/27) Depuis le XIXe siècle et surtout depuis la guerre franco-prussienne de 1870, la France et l'Allemagne sont des ennemis héréditaires. Churchill le sait, cette réciprocité belliqueuse est l'une des raisons des deux conflits mondiaux du XXe siècle. De ce fait, si l'on veut éviter une nouvelle guerre, la France et l'Allemagne doivent s'engager dans de nouvelles relations plus amicales, pour ainsi engager des processus de coopération à long terme. [...]
[...] ] doivent être amis et les protecteurs de la nouvelle Europe » (l.34-37) Néanmoins Churchill est lucide, cette union des pays d'Europe ne peut réussir sans l'aval des États-Unis et de l'URSS, alors les deux grandes puissances menaçant de briser à nouveau le continent par une nouvelle guerre. De plus, il place son pays et son empire en marge de la réconciliation européenne, comme un acteur extérieur, ce qui marque la position caractéristique et ambiguë de l'ancien premier ministre à la fois pour les États-Unis d'Europe, mais sans son propre pays. [...]
[...] L'union des pays d'Europe se présente comme le seul remède pour empêcher de nouveau une telle catastrophe « Si l'Europe pouvait s'unir pour jouir de cet héritage commun [ . ] dont jouiraient ses 300 ou 400 millions d'habitants » (l.6/7/8) Churchill met en avant l'héritage commun de chaque Européen, comme il énumère au-dessus : berceau du christianisme, de l'art et de la culture. Il met en avant la culture commune européenne pour montrer que les Européens n'ont pas d'intérêt à se battre et s'autodétruire, car au fond ils sont tous les mêmes. [...]
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