Comment Robespierre, au travers de son plaidoyer contre le véto royal, expose ses idéaux politiques qui serviront pour la nouvelle constitution.
[...] Ce discours, qui aurait dû être prononcé, montrait toute l'ambition du député de l'Artois et son attachement à la représentation du peuple au sein d'un corps législatif fort. Ses discours, prononcés ou non, ont été nombreux jusqu'en 1792 et celui ici proposé amorce toute la vigueur avec laquelle Robespierre se saisit de sa fonction de député. Bibliographie : BOULOISEAU Marc, Robespierre, Paris, PUF coll. « Que-sais-je ? » MICHELET Jules, Histoire de la Révolution Française, Paris, Gallimard SOBOUL Albert, Précis d'histoire de la Révolution Française, Paris, Editions sociales, 1962. [...]
[...] Enfin, le mode d'élection souhaité par Robespierre devait rendre ce corps législatif le plus efficient possible. Il fallait pour cela que les représentants puissent être issus du Peuple, sans aucune distinction. On retrouve ainsi dans les volontés de Robespierre des rapprochements avec le système de suffrage universel reconnaissant le pouvoir de voter à l'ensemble des citoyens. Cependant, il n'est pas exprimé clairement dans le discours proposé sa vision dudit suffrage. A cette époque, le critère censitaire conditionnait le droit de pouvoir voter. [...]
[...] Et puisque le peuple s'exprime au travers de son organe de représentation, interroge l'auteur, pourquoi devrait-il exister une entrave à celui-ci ? L'avocat souhaite que la constitution confère une large dominante au législatif au dépend de l'exécutif. Aussi, cette prédominance du législatif garantirait selon l'auteur une certaine rapidité dans la mise en place des lois que le Peuple juge nécessaire. En cas de guerre, par exemple, il n'aurait nul besoin de se tourner vers un représentant de l'exécutif, mais pourrait juger lui-même si En outre, la nécessité du recours aux Représentants est également mentionnée dans le discours de Robespierre. [...]
[...] Il s'agira donc d'étudier comment Robespierre, au travers de son plaidoyer contre le véto royal, expose ses idéaux politiques qui serviront pour la nouvelle constitution. Nous verrons donc en premier lieu comment le véto royal s'inscrit dans la continuité d'un régime qui n'a plus lieu d'être. Puis nous verrons comment il expose sa Pour la fin du règne personnel : Volonté d'en finir avec l'Ancien Régime : Les révolutionnaires, parmi ceux ayant pris la Bastille en juillet 1789, s'étaient mobilisés face à l'absolutisme et au manque de partage du pouvoir central. [...]
[...] Cette rigueur est d'ailleurs très caractéristique des discours de Robespierre et de son mode de pensée durant l'ensemble de sa carrière. Les bases du système ici décrit par l'auteur sont tout à fait novatrices. Bien que l'auteur évoque l'exemple anglais avec le Bill of Rights qui, un siècle plutôt, conférait des droits aux citoyens à la suite de la « glorieuse révolution ». En France, à son époque, peu d'intellectuels ont déjà pensé le mode de représentation qu'il décrit. Dès le début des réflexions sur la nouvelle constitution, l'auteur se place donc comme force de proposition et dévoile sa vision du système de la future Première République. [...]
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